La Naissance d’un théâtre de guerre

Vu principalement du côté français, nous avons analysé le prélude à la décision des Alliés le 5 février 1940 de préparer un débarquement sur la côte norvégienne. Pour les Britanniques, le but principal de cette opération était d’arrêter les fournitures de minerai de fer suédois à l’Allemagne. Le pré...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Haga, Hans
Format: Master Thesis
Language:French
Published: 2016
Subjects:
fer
Online Access:http://hdl.handle.net/10852/51893
http://urn.nb.no/URN:NBN:no-55316
Description
Summary:Vu principalement du côté français, nous avons analysé le prélude à la décision des Alliés le 5 février 1940 de préparer un débarquement sur la côte norvégienne. Pour les Britanniques, le but principal de cette opération était d’arrêter les fournitures de minerai de fer suédois à l’Allemagne. Le président du Conseil français partageait cette motivation, mais il avait aussi d’autres motifs. L’engagement finlandais lui paraissait aussi comme un moyen efficace de rassembler les députés autour de lui dans une cause commune. Nous avons démontré, grâce à Informations diplomatiques, que les Britanniques prirent l’initiative à la mi-janvier de se servir du Comité d’Études militaires interalliées pour résoudre les incohérences entre les projets français et britannique. Daladier accepta cette proposition et, en conséquence, la diplomatie passa à l’arrière-plan et laissa la conduite des affaires aux chefs militaires. À la réunion des chefs militaires au château de Vincennes le 31 janvier et le 1er février, les chefs militaires français et britanniques réussirent à se mettre d’accord sur les lignes directrices pour une décision commune. À la cinquième réunion du Conseil suprême le 5 février, il resta à Daladier et Chamberlain de négocier un compromis politique sur le projet de débarquement à Narvik. Chamberlain accepta le plan français d’envoyer un corps expéditionnaire en Finlande et alors de prendre un certain risque de provoquer la guerre avec l’URSS. Daladier de son côté dut accepter un débarquement à Narvik plutôt qu’à Petsamo et donc un certain risque pour que le projet ne se réalisât jamais. Pourtant, les délibérations à la Chambre des députés le 10 février illustraient bien que Daladier n’avait guère de doute que le projet se ferait.