Les viviers des Hautes Fagnes et du Pays de Galles : nouvelles connaissances et hypothèses

peer reviewed Les dépressions fermées entourées d’un rempart qui existent dans les Hautes Fagnes en Belgique sont, depuis 1956, interprétées comme des traces de buttes périglaciaires. Considérées d’abord comme des traces de pingos, il a été montré par la suite qu’il s’agit de traces de lithalses (pa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pissart, Albert
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Société Geographique de Liege 2009
Subjects:
Online Access:https://orbi.uliege.be/handle/2268/249273
https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/249273/1/Les%20viviers%20des%20Hautes%20Fagnes%20et%20du%20Pays%20de%20Gallespissartppe.pdf
Description
Summary:peer reviewed Les dépressions fermées entourées d’un rempart qui existent dans les Hautes Fagnes en Belgique sont, depuis 1956, interprétées comme des traces de buttes périglaciaires. Considérées d’abord comme des traces de pingos, il a été montré par la suite qu’il s’agit de traces de lithalses (palses minérales), c’est-à-dire des restes de buttes formées de glace de ségrégation comme il en existe en très grand nombre au Québec septentrional et quelques-unes en Laponie. Des restes de lithalses sont très rares dans le monde et sont seulement connues en Belgique, au Pays de Galles et en Hudsonie. En Belgique, l’apparition des lithalses uniquement sur les hauts plateaux a été expliquée par le climat plus rude qui existait en altitude au cours du Dernier Dryas. Nous montrons ici qu’un autre facteur intervient car ces formes sont presque toutes localisées sur des roches quartzitiques altérées du massif cambro-ordovicien de Stavelot. Elles seraient en relation avec de petites nappes aquifères localisées dans des sables d’altération. De semblables conditions lithologiques ne sont pas présentes sur les plateaux voisins de l’Eifel à la même altitude et ce fait explique pourquoi des traces de lithalses n’y existent pas. Dans une deuxième partie, au vu des études récentes réalisées au Canada et de nos connaissances en Belgique, la croissance des lithalses ne se ferait pas seulement par un soulèvement vertical du sol mais aussi, au moins pour certains, par croissance latérale. Cinq arguments sont présentés pour défendre cette thèse : 1) les formes en plan très régulières (circulaires ou ovales) de nombreuses lithalses actuelles et de traces de lithalses, sont inexplicables par un simple soulèvement vertical du sol 2) une extension latérale des lithalses est évidente dans des remparts de traces de lithalses des Hautes Fagnes 3) les déplacements des sédiments vers les remparts ne peuvent pas être dus seulement à des processus de versants vu la très faible pente de la surface des lithalses 4) si une érosion importante ...