Approche anthropologique de la violence structurelle en vue du développement économique des territoires

Le titre de cette communication se veut quelque peu provocateur tant par les idées développées que par l’approche, anthropologique et géographique, retenue. Par l’anthropologie nous approcherons la question de la violence et de la concurrence au sein d’un même territoire et intrafirmes. Le choix de...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Tchékémian, Anthony, Gauthier, Richard
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Association des géographes de l’Est 2011
Subjects:
don
Online Access:http://rge.revues.org/2890
Description
Summary:Le titre de cette communication se veut quelque peu provocateur tant par les idées développées que par l’approche, anthropologique et géographique, retenue. Par l’anthropologie nous approcherons la question de la violence et de la concurrence au sein d’un même territoire et intrafirmes. Le choix de l’approche anthropologique associée à celle de la géographie permet de pallier un manque de prise en compte du « temps long » dont souffre souvent le développement en science économique. Or, la construction d’une analyse basée sur « l’intelligence économique » passe inévitablement par une prise en compte du « temps long », de la dimension humaine, des ressources naturelles, d’un territoire donné. L’anthropologie complète donc l’analyse du géographe en vue d’expliquer les effets de la violence économique sur un territoire : entre plusieurs populations, entre les firmes et les populations. De ce fait, l’approche anthropologique montrera que l’ethnocentrisme est source de violence puisqu’il revient à appliquer sur un territoire, culturellement différent, un modèle de développement sans tenir compte de données anthropologiques et géographiques. Ce qui bien souvent engendre un épuisement des ressources, des conflits armés, des réseaux mafieux, des pollutions massives. Nous nous appuierons sur différents exemples évocateurs comme celui du Caucase, de la dispute du Groenland et de l’océan Arctique, ou encore l’exemple de l’introduction de la Perche du Nil dans le lac Victoria. Après une approche anthropologique de la concurrence du monde des firmes qui permet de balayer le modèle de l’existence d’une concurrence pure et parfaite, la théorie du don et du contre-don développée par Marcel MAUSS (1924) est ensuite abordée. Enfin, par analogie, nous mettons en parallèle le lien entre le territoire et la firme. Cette culture du don et du contre-don permet d’illustrer le fonctionnement des firmes en vue du développement territorial et de souligner l’importance de l’observation sur la longue durée, indispensable à la compréhension ...