Réchauffement du permafrost dans les Alpes occidentales: une nouvelle preuve d’un réchauffement qui dépend de l’altitude?

La présente étude vise à caractériser l’évolution thermique récente du permafrost dans la région de la Vallée d’Aoste (Italie, Alpes européennes occidentales) en utilisant comme indicateurs les anomalies d’épaisseur de la couche active et les tendances au réchauffement des températures de subsurface...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Revue de géographie alpine
Main Authors: Pogliotti, Paolo, Cremonese, Edoardo, Cella, Umberto Morra di
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Association pour la diffusion de la recherche alpine 2023
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/rga/11819
Description
Summary:La présente étude vise à caractériser l’évolution thermique récente du permafrost dans la région de la Vallée d’Aoste (Italie, Alpes européennes occidentales) en utilisant comme indicateurs les anomalies d’épaisseur de la couche active et les tendances au réchauffement des températures de subsurface et en profondeur. L’ensemble des données comprend des sites d’étude situés à différentes altitudes et dans des contextes géomorphologiques variés tels que des parois rocheuses, des plateaux de haute altitude, et des marges proglaciaires.Les résultats montrent que l’épaisseur de la couche active augmente partout et que les anomalies sont cohérentes entre les sites malgré leurs caractéristiques et distances. Des tendances significatives au réchauffement d’environ +0,2 °C/10 ans sont observées à 15 m de profondeur dans des sites situés autour de 3000 m d’altitude. Dans les parois rocheuses, les tendances au réchauffement à la surface de la roche ne sont significatives que sur les versants nord où les valeurs sont en moyenne de +0,42 °C/10 ans à des altitudes supérieures à 4000 m.La présente étude fournit également un aperçu de l’évolution thermique actuelle du permafrost dans les Alpes du nord-ouest ainsi que des informations cohérentes et utiles pour la gestion des risques. Profitant de cette analyse, l’étude vise également à souligner que les mesures de température dans le permafrost pourraient contribuer au débat sur la dépendance du réchauffement à l’altitude.