Éléments de réflexion sur les économies mésolithiques et néolithiques

À partir de -15000 BP, on assiste dans le monde en général et en France en particulier à un réchauffement climatique. Les bouleversements sont spectaculaires : la moitié nord de la France, occupée alors par la steppe, est reconquise par la végétation arborée. La faune froide est remplacée par les ce...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Revue archéologique de l'Ouest
Main Author: Ghesquière, Emmanuel
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses universitaires de Rennes 2016
Subjects:
Online Access:http://rao.revues.org/2828
Description
Summary:À partir de -15000 BP, on assiste dans le monde en général et en France en particulier à un réchauffement climatique. Les bouleversements sont spectaculaires : la moitié nord de la France, occupée alors par la steppe, est reconquise par la végétation arborée. La faune froide est remplacée par les cerfs, chevreuils et sangliers. L’homme qui pendant la période glaciaire n’occupe qu’épisodiquement le territoire se réinstalle durablement dans tous les biotopes. Jusqu’à récemment, on imaginait les populations mésolithiques comme très dispersées, vivant principalement de la prédation, comme le montrent les dernières civilisations de chasseurs-cueilleurs dans le monde qui évoluent dans des environnements désertiques (Pygmées, Inuits, Bushmen…). Il est plus que temps de mettre un terme à cette image misérabiliste du bon sauvage pour proposer celle de sociétés organisées. De nouveaux éléments de réflexion suggèrent une alimentation largement diversifiée et une sédentarité de la population, probablement accompagné d’un état de violence plus ou moins important entre groupes voisins. A global warming takes place around 15000 BP, with spectacular upheavals. For example the previously a steppe landscape of northern France is conquered by raised vegetation. The cold climate fauna is replaced by deer, roe deer and wild boar. All the biotopes are re-inhabited by people, who only rarely ventured into this territory during the glacial period. Until recently, we imagined Mesolithic populations as very scattered, living mainly on hunting, very similar to the last hunters-gatherers today who live in inhospitable environments (Pygmies, Luits, Bushmen). It is more than necessary to put an end to this pessimistic image of the good savage in favour of organized communities. New elements of reflection suggest a widely diversified food and a settled way of life, probably with violent clashes between neighbouring groups. Ab etwa 15000 BP beobachtet man eine allgemeine globale Erwärmung und in insbesondere in Frankreich eine gravierende ...