Résultats du suivi 2010-2012 de l'évolution de la brèche ouverte sur la Langue de Barbarie au Sénégal et de ses conséquences

Les résultats du projet ESEDSEN (Étude sédimentaire du Sénégal) constituent une contribution à la connaissance de l'évolution spatio-temporelle récente de la brèche artificiellement ouverte en 2003 sur la Langue de Barbarie et de ses conséquences. Les profils topographiques réalisés entre octob...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Physio-Géo
Main Authors: Sy, Boubou Aldiouma, Bilbao, Ignacio Alonso, Sy, Amadou Abou, Perez, Isora Sanchez, Valido, Silvia Rodriguez
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Claude Martin 2013
Subjects:
Eau
Online Access:http://physio-geo.revues.org/3569
Description
Summary:Les résultats du projet ESEDSEN (Étude sédimentaire du Sénégal) constituent une contribution à la connaissance de l'évolution spatio-temporelle récente de la brèche artificiellement ouverte en 2003 sur la Langue de Barbarie et de ses conséquences. Les profils topographiques réalisés entre octobre 2010 et décembre 2011, indiquent que la rive nord a progressé de 550 m vers le sud entre le 1er mars et le 31 décembre 2011. Dans le même temps, cette rive s'est élargie de près de 100 m. La rive nord fonctionne comme un pôle d'accumulation et/ou de redistribution de débits solides qui alimentent la formation de bancs de sable à l'intérieur et/ou à proximité de l'embouchure du fleuve Sénégal. Sur la même période, la rive sud a régressé de 830 m. La largeur de la brèche fluctue au gré des saisons et des facteurs hydrodynamiques, mais dans une dynamique générale d'élargissement (28 m/mois en moyenne sur la période d'observation). En octobre 2012, la Langue de Barbarie a subi une rupture naturelle importante un peu plus au sud. Cette dynamique de la brèche expose la rive gauche de la lagune de Mboumbaye (falaise du Gandiolais) à une érosion rapide, le recul du rivage dépassant 15 m/an dans les secteurs les plus touchés. Les potentialités économiques et environnementales du littoral du Gandiolais se trouvent ainsi menacées par la migration méridionale de l'embouchure du fleuve Sénégal. The results of ESEDSEN (Étude sédimentaire du Sénégal – Sedimentary Study of Senegal) project are a contribution to the knowledge of the recent space-temporal evolution of the breach artificially opened in 2003 on the Langue de Barbarie and its consequences. Topographic profiles carried out between October 2010 and December 2011 indicate that the north bank rose 550 m to the south between March and December 2011. Meanwhile, the same bank has expanded nearly 100 m. The northern shore functions as a storage and/or redistribution center of sediment discharge fueling the formation of sandbars in and/or near the mouth of the Senegal River. ...