Eeyou Istchee – Baie James, vers un capital environnemental mixte ?

La Baie James (Eeyou Istchee) est un territoire subarctique du Québec sujet à différents types d’investissement dans l’environnement. Ceux-ci sont longtemps apparus comme le résultat d’un rapport de domination entre le gouvernement québécois – et sa vision du champ environnemental – et les Autochton...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Norois
Main Authors: Maraud, Simon, Desbiens, Caroline
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses universitaires de Rennes 2017
Subjects:
Online Access:http://norois.revues.org/6095
Description
Summary:La Baie James (Eeyou Istchee) est un territoire subarctique du Québec sujet à différents types d’investissement dans l’environnement. Ceux-ci sont longtemps apparus comme le résultat d’un rapport de domination entre le gouvernement québécois – et sa vision du champ environnemental – et les Autochtones de la région – les Cris (Eeyouch). Suite à l’activisme politique de ces derniers, l’hégémonie du système de valeurs capitaliste occidental a graduellement intégré certains investissements cris dans le développement de la région. Cette redéfinition du capital environnemental de la Baie James pose un certain nombre de questionnements. Cet article a pour objectif de mettre en lumière si la construction du capital environnemental est aujourd’hui une véritable remise en question d’une vision de la nature ressourciste – mêlant alors ontologies occidentale et crie – ou bien une nouvelle forme de capitalisme socialement et moralement plus acceptable. James Bay (Eeyou Istchee) is a subarctic territory located in the province of Quebec. The region is subject to different types of environmental investment. They have been seen as the result of the power relationship between the government of Quebec – and its vision of environmental values – and the local Indigenous people – the Crees (Eeyouch). Because of Cree activism, the hegemony of the Western capitalistic system of values has gradually integrated a few indigenous investments within the development of the region. This paper aims to determine if the environmental capital construction genuinely challenges the resourcist approach to nature – mixing Western and Cree ontologies – or is simply a socially and morally more acceptable new form of capitalism.