Perspectives écologiques sur les langues minoritaires

Cet article analyse les langues minoritaires, en particulier le same en Suède, dans l’optique de « l’écologie des langues ». Nous partons de l’hypothèse que la discipline de la linguistique a longtemps été caractérisée par l’eurocentrisme, où les langues non indo-européennes ont été perçues comme «...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Nordiques
Main Author: Gadelii, Karl Erland
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Association Norden 2022
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/nordiques/4629
Description
Summary:Cet article analyse les langues minoritaires, en particulier le same en Suède, dans l’optique de « l’écologie des langues ». Nous partons de l’hypothèse que la discipline de la linguistique a longtemps été caractérisée par l’eurocentrisme, où les langues non indo-européennes ont été perçues comme « exotiques », provoquant à la fois mépris et fascination. En principe, la même attitude s’est fait sentir parmi les locuteurs des langues majoritaires en Scandinavie vis-à-vis des langues minoritaires « exotiques » comme le same ou le finnois. Heureusement, avec la « virée scientifique » de la linguistique, les langues dites « exotiques » sont devenues des objets d’étude au pair des langues indo-européennes. En politique linguistique de l’Europe, nous observons également une évolution positive, où la reconnaissance officielle des langues minoritaires contribue à revitaliser les petites langues et ainsi instaurer un peu d’équilibre dans l’écologie des langues. This article analyzes minority languages, in particular the Sami language in Sweden, from the perspective of « linguistic ecology ». I take as a startingpoint the fact that the linguistic discipline has for a long time been characterized by eurocentrism, whereby non-Indo-european languages have been considered as « exotic », triggering contempt as well as fascination. In principle, the same phenomenon can be found among speakers of majority languages in Scandinavia with regard to « exotic » minority languages such as Sami or Finnish. Luckily, the « scientific turn » in linguistics implied that « exotic » languages became objects of study on a pair with Indo-european languages. In European language policy, we also witness a positive development where the official recognition of minority languages helps to revitalize lesser used languages, thereby enhancing the balance in linguistic ecology.