Nourrir les marchands et artisans d’Europe du Nord-Ouest (viie-xe siècle) : pratiques et stratégies alimentaires dans les emporia des mers nordiques

Manger est un acte socialement et culturellement signifiant, qui contribue à définir des identités. Dans le contexte de l’essor économique du bassin des mers nordiques à partir du viie siècle, des sites portuaires d’un genre nouveau font leur apparition, les wics ou emporia. Cet article s’intéresse,...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Médiévales
Main Author: Malbos, Lucie
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses universitaires de Vincennes 2019
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/medievales/10012
Description
Summary:Manger est un acte socialement et culturellement signifiant, qui contribue à définir des identités. Dans le contexte de l’essor économique du bassin des mers nordiques à partir du viie siècle, des sites portuaires d’un genre nouveau font leur apparition, les wics ou emporia. Cet article s’intéresse, à partir des sources textuelles et archéologiques, à ce que mangeaient leurs habitants, largement engagés dans des activités non agricoles (commerciales et artisanales) : les pratiques alimentaires dans ces lieux largement ouverts sur l’extérieur présentaient-elles des spécificités ? Peut-on aller jusqu’à les qualifier d’« urbaines » ? Autant de questions auxquelles on tente ici de répondre, en revenant sur les possibles réseaux d’approvisionnement de ces ports et sur la place qu’a pu jouer l’alimentation dans la construction de leur identité. Eating is a socially and culturally significant act that helps define identities. In the context of the economic development of the Nordic Seas from the seventh century onward, a new kind of port area emerged, known as wics or emporia. Using textual and archaeological sources, this article studies what their inhabitants—who mostly engaged in non-agricultural activities (commercial and artisanal)—ate. Did the food practices in such places, widely open to the outside, have any specific features ? Can we call them “urban” ? Here we try to answer such questions, returning to look at the possible supply networks of these ports and the role food could have played in the construction of their identity.