Être inuk et plurilingue à Kuujjuaq au Nunavik (grand Nord québécois) pour marcher ensemble les langues

Cette recherche qualitative inspirée par une approche ethno-sociolinguistique (Blanchet & Chardenet, 2011) et participative (Wang, 1999) permet de discuter les représentations sociolinguistiques de locuteurs Inuit plurilingues. Il s’agit, en effet, de comprendre comment les langues se transmette...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Roudeix, Natacha
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses universitaires de Rouen et du Havre 2023
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/glottopol/3250
Description
Summary:Cette recherche qualitative inspirée par une approche ethno-sociolinguistique (Blanchet & Chardenet, 2011) et participative (Wang, 1999) permet de discuter les représentations sociolinguistiques de locuteurs Inuit plurilingues. Il s’agit, en effet, de comprendre comment les langues se transmettent au travers de l’engagement actif des familles dans des expériences altéritaires engageant des mises en narrations mobiles d’identités plurielles où le français, l’anglais et d’autres langues se (mé)tissent à l’inuktitut. Le corpus pluriel, tiré d’une thèse doctorale, inclut des entretiens, de la documentation visuelle par ethno-photographie d’événements communautaires, des prises de notes et des observations dans une communauté du Nunavik. La contribution interroge, aussi, sur fond de (re)vitalisation et de réconciliation (MacDonald & Moore, 2016 Patrick, 2015), la posture de chercheur en milieu autochtone (Moore & MacDonald, 2011) dans la recherche sociolinguistique et didactique sur le plurilinguisme. This qualitative research inspired by an ethno-sociolinguistic (Blanchet & Chardenet, 2011) and participative approach (Wang, 1999) discusses sociolinguistic representations of plurilingual Inuit speakers. It aims to better understand how languages are transmitted through the active engagement of families’ experiences and mobile narratives of plural identities where French, English and other languages are weaved together with Inuktitut. The corpus is part of a doctoral thesis; it includes interviews, visual documentation by ethno-photography of community events, notes, and field observations in a Nunavik community. The contribution also questions, against the background of (re)vitalization and reconciliation (MacDonald, Moore, 2016; Patrick, 2015), the position of the researcher in an Indigenous environment (Moore & MacDonald, 2011) in sociolinguistic and didactic research on plurilingualism.