| Summary: | The paper discusses the materiality of marine science in Russia from the example of the Barents Sea. This sea became a scientific frontier in the late nineteenth century and in the first decades of the twentieth century by being included into the international research programme of the International Council for the Exploration of the Sea. The advantage of Russia was the possibility to get the very first Europe research vessel. The legacy of this period lasted into early Soviet time, when oceanography also developed around a research vessel that became a core of the Floating Maritime Institute. The study of the materiality of research is enriched by a focus on gender in marine science. L’article étudie l’histoire matérielle des sciences maritimes en Russie à partir de l’exemple de la Mer de Barents. Cette mer est devenue une frontière scientifique à la fin du xixe siècle et dans les premières décennies du xxe siècle par son inclusion dans le programme de recherche international du Conseil international pour l’exploration de la mer. L’avantage de la Russie était la possibilité d’obtenir le tout premier navire de recherche européen. L’héritage de cette période s’est prolongé jusqu’au début de l’ère soviétique, lorsque l’océanographie s’est également développée autour d’un navire de recherche qui est devenu le noyau du Floating Maritime Institute. L’histoire matérielle de la recherche est enrichie par l’accent mis sur le genre dans les sciences maritimes.
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