Le Sud-Ouest, trois hommes et des grottes pour la première adaptation française de Nanook of the North devenu Nanouk l’Esquimau, l’homme des temps primitifs (1922)

Nanouk l’Esquimau, première version française du film de Robert Flaherty, fut un succès. La Compagnie française du film, éditrice qui crée l’adaptation à la place de Pathé, est constituée de Georges Lourau, un jeune Palois et le Toulousain Joseph Mandement. Mandement est dans le cinéma depuis 1916 a...

Full description

Bibliographic Details
Published in:1895
Main Author: Peyrusse, Claudette
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC) 2022
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/1895/8666
Description
Summary:Nanouk l’Esquimau, première version française du film de Robert Flaherty, fut un succès. La Compagnie française du film, éditrice qui crée l’adaptation à la place de Pathé, est constituée de Georges Lourau, un jeune Palois et le Toulousain Joseph Mandement. Mandement est dans le cinéma depuis 1916 après des années de théâtre en France et au Canada. Il s’est adapté à des publics variés. Dominé par la production américaine, le cinéma français importe massivement, francise et modifie. La copie nitrate de la Cinémathèque de Toulouse révèle que l’adaptateur s’il touche peu au montage crée des intertitres sans traduire les originaux. C’est l’usage, comme la narration familière de l’Éternel silence, autre version française de 1922. Mais la promotion de Nanouk laisse croire que les opérateurs sont français. Pratique plus rare, une séquence est ajoutée, provenant d’une bande de Mandement sur la préhistoire, qui rapproche la vie esquimaude de l’âge du renne. Cette version française, qui séduisit ses spectateurs du savant à l’enfant, est à restaurer et invite à découvrir d’autres adaptateurs. Nanouk l’Esquimau, the first French version of the Robert Flaherty film, was a success in 1922. La Compagnie française du film, who adapted the film (instead of Pathé), was established by Georges Lourau, a young man from Pau, and Joseph Mandement, from Toulouse. In the cinema industry since 1916, after spending years in theatres in France and Canada, Mandement knows audiences. Dominated by American production, French cinema Gallicises and modifies imported movies. The nitrate copy at the Cinémathèque de Toulouse shows that the adapter of Nanouk wrote the intertitles without translating. This is not uncommon, as in the case of l’Eternel silence [The Great White Silence, Herbert Ponting, UK, 1924], another French version from 1922. But the publicity around Nanouk tricked the public into believing that the cameramen were French. Less common was the adding of footage (from a Mandement film about Prehistory), which in this case ...