Le potentiel des sédiments varvés de l’Arctique pour la détection de signaux climatiques.

Les sédiments annuellement laminés sont d’excellents traceurs des variations hydroclimatiques. Jusqu’à présent, les études se concentrent généralement sur l’épaisseur des dépôts annuels pour les reconstitutions paléoclimatiques. Ici, nous utilisons l’analyse d’images sur lames minces pour extraire l...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Lapointe, François, Francus, Pierre, Jenny, Jean-Philippe, St-Onge, Guillaume
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2015
Subjects:
Online Access:https://espace.inrs.ca/id/eprint/3997/
https://espace.inrs.ca/id/eprint/3997/1/C2597.pdf
Description
Summary:Les sédiments annuellement laminés sont d’excellents traceurs des variations hydroclimatiques. Jusqu’à présent, les études se concentrent généralement sur l’épaisseur des dépôts annuels pour les reconstitutions paléoclimatiques. Ici, nous utilisons l’analyse d’images sur lames minces pour extraire la granulométrie avec une résolution annuelle à l’aide d’images acquises au microscope électronique à balayage (MEB). Cette technique a été appliquée sur deux lacs varvés, l’un sur l’Île Melville (lac Est Cape Bounty : CBEL) et l’autre sur l’Île d’Ellesmere (lac South Sawtooth : SSL). La séquence de 2845 varves à CBEL montre une évolution à long terme entre l’épaisseur des varves et la granulométrie (98e centile) très différente comme en témoigne leur faible corrélation (R=0.29). À SSL, une séquence de 2863 varves a également été analysée. Ici, l’épaisseur des varves et la granulométrie (99e centile) n’est pas du tout corrélée (R=0.04). Les analyses en ondelettes des données granulométriques à CBEL et à SSL révèlent une bande de puissance persistante à ~200 ans particulièrement forte durant le dernier millénaire. Les densités spectrales montrent des pics significatifs à 99% d’intervalle de confiance pour les périodicités de 178 et 218 ans. Ces deux sites comportent un signal similaire au cycle solaire de DeVries (~207 ans). Finalement, cette méthode permet non seulement d’obtenir des signaux climatiques forts, mais également de délimiter les varves avec une plus grande précision.