Détection de changement à court terme de la toundra arbustive à partir de photographies aériennes, région d'Umiujaq, Nunavik (Québec, Canada).

Depuis le milieu des années 1990, le Québec subarctique connait une hausse des températures moyennes annuelles. La réponse des écosystèmes nordiques face au réchauffement est rapide et peut être observée notamment par des modifications dans l'étendue, la composition et la distribution de la vég...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Provencher-Nolet, Laurence
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2014
Subjects:
Online Access:https://espace.inrs.ca/id/eprint/2382/
https://espace.inrs.ca/id/eprint/2382/1/T000705.pdf
Description
Summary:Depuis le milieu des années 1990, le Québec subarctique connait une hausse des températures moyennes annuelles. La réponse des écosystèmes nordiques face au réchauffement est rapide et peut être observée notamment par des modifications dans l'étendue, la composition et la distribution de la végétation. Des études relatent d'ailleurs une hausse pan arctique de l'activité photosynthétique corrélée au réchauffement, qui touche particulièrement les plantes vasculaires dont les arbustes à feuilles caduques. Plusieurs études observent le phénomène de verdissement à une échelle globale voir régionale par télédétection, mais peu se penchent sur la cartographie à l'échelle locale de l'expansion arbustive. L'objectif de cette étude est d'évaluer s'il y a eu des changements de végétation sur une courte période (16 ans) dans la vallée Tasiapik près d'Umiujaq (56.55°N, 76.55°W), située à l'écotone forêt-toundra dans une zone de pergélisol discontinu. Par le traitement de deux séries de photographies aériennes couleur à 15 cm de résolution spatiale et couvrant les années 1994 et 2010, le but était d'identifier, de quantifier et de spatialiser les changements de la couverture végétale. D'abord, une classification basée-objet, adaptée à la haute résolution des photographies, a permis de créer deux cartes détaillées de la végétation. Dans le but d'identifier la direction des changements et de les quantifier, une détection de changement post-classification a été appliquée en superposant les deux cartes thématiques obtenues. La production d'une carte « avant-après» a finalement permis de spatialiser les changements détectés. La présente méthode a permis de cartographier avec une bonne précision la végétation présente en 1994 et en 2010. Les précisions globales des cartes thématiques ont été estimées à 85 % et 84 % respectivement pour les deux années. La comparaison des superficies absolues occupées par les classes de végétation a montré un gain significatif d'environ 12 % du territoire des zones arbustives, une perte de près de 8 ...