Devi postfacière de Tchak : les origines d’un malaise littéraire

Complice littéraire de Sami Tchak depuis une bonne quinzaine d’années, Ananda Devi a rédigé une postface à l’ouvrage Les fables du moineau de l’auteur togolais, paru au Seuil en 2020. Ce court texte se situe dans la suite de résonances entre l’oeuvre du Togolais et de la Mauricienne, et est présagé...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Voix Plurielles
Main Author: De Meyer, Bernard
Format: Text
Language:French
Published: Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC) 2023
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1108455ar
https://doi.org/10.26522/vp.v20i2.4161
Description
Summary:Complice littéraire de Sami Tchak depuis une bonne quinzaine d’années, Ananda Devi a rédigé une postface à l’ouvrage Les fables du moineau de l’auteur togolais, paru au Seuil en 2020. Ce court texte se situe dans la suite de résonances entre l’oeuvre du Togolais et de la Mauricienne, et est présagé en particulier dans les nouvelles que les deux écrivains ont insérées dans l’ouvrage collectif Paris, lumières étrangères, publié deux ans plus tôt (2018). Cet article part de la notion de postface, telle que définie par Gérard Genette, pour ensuite faire une analyse de ce récit qui met en valeur le conflit intérieur qui existe chez Devi : encouragée par Tchak de vivre la vie de ses personnages, elle se met en scène dans cette histoire fictive et subit une expérience mystique à l’issue fatale. Ces événements sont situés durant une nuit à Naples pendant une éruption volcanique. Des parallélismes, aussi bien formels qu’au niveau du contenu, seront établis avec la nouvelle « Octavie » de Gérard de Nerval, dans laquelle le héros (Nerval lui-même) éprouve les mêmes sensations dans la capitale campanienne. Au centre de mes préoccupations se trouve la volonté d’Ananda Devi de se défaire d’une forme d’écriture, presque stéréotypée, qui la distingue et qui continue de la hanter. Literary accomplice of Sami Tchak for more than fifteen years, Ananda Devi wrote a Postface to the book Les fables du moineau by the Togolese author, published in Seuil in 2020. This short text is located in the series of resonances between the work of the Togolese and the Mauritian, and announced in particular in the short stories that the two writers inserted in the collective work Paris, Lumières étrangères, published two years earlier. This article will start from the notion of afterword, as defined by Gérard Genette, to then make an analysis of this story which highlights Devi’s inner conflict: encouraged by Tchak to live the life of her characters, she stages herself in this fictional story and undergoes a mystical experience with a fatal ...