POLITIQUE INDIENNE ET LIBERTÉ RELIGIEUSE AU CANADA, 1870-1950 : L’EXEMPLE DES CIMETIÈRES DE BANDE

Depuis le 18e siècle, les autorités politiques canadiennes ont privilégié une approche de tolérance envers la diversité culturelle et religieuse, bien qu’à première vue, la politique indienne, et plus particulièrement les dispositions de la Loi sur les Indiens qui rendaient illégales certaines prati...

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Bibliographic Details
Published in:Revue de droit de l'Université de Sherbrooke
Main Authors: Gélinas, Claude, Vachon, Jean-François
Format: Text
Language:French
Published: Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke 2013
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1105935ar
https://doi.org/10.7202/1105935ar
Description
Summary:Depuis le 18e siècle, les autorités politiques canadiennes ont privilégié une approche de tolérance envers la diversité culturelle et religieuse, bien qu’à première vue, la politique indienne, et plus particulièrement les dispositions de la Loi sur les Indiens qui rendaient illégales certaines pratiques culturelles et religieuses, semblait s’inscrire en faux par rapport à cette orientation. Or, une analyse de l’attitude des fonctionnaires des Affaires indiennes en lien avec la gestion des cimetières de bande, entre 1870 et 1950, tend à confirmer que le contrôle des dépenses liées à la mise en application de la politique indienne et le souci d’assurer le succès des efforts de colonisation intérieure primaient sur la volonté d’acculturer et d’émanciper les Indiens, et de brimer par conséquent leur liberté religieuse. Since the 18th century, Canadian political authorities have generally tended to embrace a tolerant approach regarding cultural and religious diversity. Yet, policies expressed in the Indian Act provisions prohibiting certain cultural and religious practices would seem to contradict this avowed orientation. Indeed, an analysis of past attitudes of Indian Affairs officials in connection with the management of band cemeteries between 1870 and 1950, sustains this impression. It would appear that the exercise of controls on expenses relating to the implementation of a First Nations’ policy, as well as concerns regarding the success of internal colonization initiatives, took precedence over a desire to acculturate and emancipate indigenous populations. In the final analysis, they in fact operated to impair their religious freedom.