Femmes de Nouvelle-France

Sans les femmes autochtones et allochtones, libres et esclaves, il n’y a pas de Nouvelle-France. Cette étude s’intéresse aux rôles et pouvoirs des femmes des Premières Nations, puis à ceux des Françaises, dans la survenue et l’installation réussies des colons français et dans le développement coloni...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Les Cahiers des dix
Main Author: Deslandres, Dominique
Format: Text
Language:French
Published: Les Éditions La Liberté 2021
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1088878ar
https://doi.org/10.7202/1088878ar
Description
Summary:Sans les femmes autochtones et allochtones, libres et esclaves, il n’y a pas de Nouvelle-France. Cette étude s’intéresse aux rôles et pouvoirs des femmes des Premières Nations, puis à ceux des Françaises, dans la survenue et l’installation réussies des colons français et dans le développement colonial. Les réseaux familiaux des femmes, les tâches qui leur sont dévolues, leur autonomie de facto en l’absence masculine témoignent de l’exercice des pouvoirs féminins, reconnus par la société qui s’accommode très pragmatiquement des prescriptions hiérarchiques et patriarcales imposées par les autorités civiles et religieuses. Dans la colonie, la majorité des Françaises et Euro-descendantes sont constamment en rapport avec les femmes et filles des Premières Nations. S’instaurent ainsi au fil du temps, à travers les rapports de pouvoir inter et intra-sexes et les hiérarchies socio-économiques, des relations féminines interethniques, à proprement parler internationales, qui montrent combien tissés serrés sont les mondes coloniaux féminins, autochtone et allochtone. Without Indigenous and non-Indigenous women, free and slaves, there would have been no New France. This study examines the roles and the powers of First Nations women and of French women in the successful establishment of French settlers and in the development of the colony. Women’s family networks, the important duties they took on, their de facto autonomy in the absence of men, all testify to the exercise of female power, recognized at the time by the greater part of the society, pragmatically adapting to hierarchical and patriarchal prescriptions imposed by civil and religious authorities. In the colony, most French and European-descended women were in constant contact with First Nations women and girls. Over time, through gender relations and socio-economic hierarchies, interethnic — or rather inter-national — female relations thus developed, illustrating how tightly indigenous and allochthonous colonial female worlds were woven together.