La chasse au loup-marin à Essipit et aux Escoumins

La chasse au loup-marin – un vieux terme français pour phoque – est encore pratiquée aujourd’hui par des Innus de la petite réserve d’Essipit et leurs voisins allochtones des Escoumins. Les deux communautés sont en quelque sorte les héritières d’une longue tradition qui a été poursuivie à la période...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: Charest, Paul
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2003
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1082805ar
https://doi.org/10.7202/1082805ar
Description
Summary:La chasse au loup-marin – un vieux terme français pour phoque – est encore pratiquée aujourd’hui par des Innus de la petite réserve d’Essipit et leurs voisins allochtones des Escoumins. Les deux communautés sont en quelque sorte les héritières d’une longue tradition qui a été poursuivie à la période historique par des Amérindiens rattachés au poste de traite de Tadoussac ayant chassé au poste de Bon-Désir jusqu’au milieu du XIXe siècle. Dans la première moitié du XXe siècle, la façon de chasser le loup-marin du Groenland avait encore très peu changé : elle était pratiquée par une équipe de deux chasseurs utilisant un fusil et un harpon et se déplaçant en canot au milieu des glaces flottantes, en hiver et au printemps. La peau et l’huile tirée de la fonte du gras étaient commercialisées et la chair était consommée et même appréciée par la grande majorité des membres de la communauté. L’introduction de la chaloupe à moteur hors-bord au milieu des années 1960 a rendu la chasse plus productive en termes de captures, mais le boycott des produits du phoque aux États-Unis et dans les pays de l’Union européenne dans les années 1970 sous la pression des groupements écologistes antichasse a rendu cette activité économiquement très peu rentable, malgré le fait que les chasseurs d’Essipit font partie, avec ceux de la communauté euroquébécoise voisine, d’organisations (association de chasseurs, coopératives) ayant contribué à une meilleure structuration de leurs activités et à la mise en marché de produits plus diversifiés. Today, seal hunting is still practised by the Innu of the small Essipit reserve along with their non-native neighbours of Les Escoumins. Both communities are the heirs of a long tradition that has been pursued at Bon Désir throughout the historic period up to the middle of the 19th century by Indian hunters associated with the Tadoussac trading post. Until the middle of the 20th century, hunting methods had not changed much. Seal hunting was practiced during the winter and spring seasons by a crew of ...