La modernité de la tradition : Une analyse de la géométrie culturelle dans « Nous, les premières nations », Musée de la civilisation, Québec

Cet article examine comment l’organisation de l’espace muséal crée des récits culturels différents et comment le point de vue du spectateur réarticule ces récits. L’auteur propose une analyse structurale de l’exposition « Nous, les premières nations » à partir de ces éléments géométriques : des axes...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: Sabev, Dessislav
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2005
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1082146ar
https://doi.org/10.7202/1082146ar
Description
Summary:Cet article examine comment l’organisation de l’espace muséal crée des récits culturels différents et comment le point de vue du spectateur réarticule ces récits. L’auteur propose une analyse structurale de l’exposition « Nous, les premières nations » à partir de ces éléments géométriques : des axes, des cercles et des triangles. La forme circulaire du récit autochtone est traversée par des perspectives géométriques linéaires qui la mettent en relation dynamique avec des concepts occidentaux tels que l’État, le marché, la mondialisation et le cyberespace. La disposition de l’objet dans l’espace crée un sens particulier, de la même manière que l’occupation humaine du territoire produit le récit ethnohistorique de la communauté. La compréhension de cette géométrie culturelle fait ressortir les enjeux politiques d’aujourd’hui en ce qui concerne les communautés autochtones au Québec et la place de la « tradition » et de la « modernité » dans les politiques identitaires. This paper focuses on the spatial organization in the museum design of the permanent exhibition, “We, The First Nations”. It aims to understand how the formal structure of the exhibition space creates different cultural narratives and how the visitor’s point of view redefines these narratives. Here the author proposes a structural analysis of the exhibition through its geometrical forms : lines, circles and triangles. The circular form of the narrative is crossed by the linear geometric perspective which highlights the dynamic relations in western concepts such as the state, market, globalization and cyber space. The material objects occupancy of the exhibition space creates a particular meaning in the same way that the people’s occupancy of a territory produces the community’s ethnohistorical narrative. The understanding of this cultural geometry brings to light the political stakes today between the indigenous communities of Québec and the place of “tradition” and “modernity” in their identity politics.