« Si les autres le font, pourquoi pas nous ? » : La quête des Atikamekw de Wemotaci pour un rôle dans la foresterie au Nitaskinan

Au cours des dernières décennies, les premières nations ont joué un rôle croissant dans la foresterie canadienne, mais les types de participation qui sont à leur disposition ne répondent pas toujours à leurs aspirations. Les dilemmes auxquels les nations autochtones doivent faire face sont illustrés...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: Wyatt, Stephen
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2006
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1081852ar
https://doi.org/10.7202/1081852ar
Description
Summary:Au cours des dernières décennies, les premières nations ont joué un rôle croissant dans la foresterie canadienne, mais les types de participation qui sont à leur disposition ne répondent pas toujours à leurs aspirations. Les dilemmes auxquels les nations autochtones doivent faire face sont illustrés par le cas de Wemotaci, communauté atikamekw qui, depuis vingt ans, a créé quatre organisations afin de prendre sa place dans le domaine de la foresterie. Les réussites et les progrès suscités par ces organisations sont contrebalancés par les échecs et les obstacles, et leur expérience suggère six pistes qui pourraient aider à définir une « foresterie atikamekw » : reconnaître l’occupation et l’utilisation atikamekw du territoire, partager, entre autochtones et non-autochtones, les retombées économiques et les emplois, accroître le contrôle atikamekw sur la gestion territoriale, renouer avec les systèmes traditionnels de gestion, reconnaître qu’il existe différentes visions de la forêt et accepter chacune d’elles et, finalement, soutenir l’évolution tant des positions atikamekw que des positions industrielles. Les décisions concernant la participation autochtone à la foresterie ne relèvent pas seulement de questions techniques ou économiques, elles sont au coeur d’un enjeu politique qui consiste à déterminer qui gère les forêts. Recent years have seen First Nations taking an ever greater role in Canadian forestry, but options for participation do not always respond to aboriginal demands. The dilemmas faced by many Nations are illustrated in Wemotaci, an Atikamekw community which has established four different organisations over the last twenty years in order to define their place in forestry. Successes and progress are balanced with failures and obstacles. These experiences suggest six clues that that may help to define an "Atikamekw forestry": recognising Atikamekw occupation and use of the land, sharing economic and employment benefits of forestry, increasing Atikamekw control over management, reviving ...