The Folktale and Children in the Tradition of French Newfoundlanders

"Le conte populaire et les enfants dans la tradition des Franco-Terreneuviens"Jusqu'à une quinzaine d'années, la veillée à laquelle les adultes se rencontraient dans la maison d'un voisin pendant les longues soirées d'hiver pour raconter des contes merveilleux et d'...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Ethnologies
Main Author: Barter, Geraldine
Format: Text
Language:English
Published: Association Canadienne d’Ethnologie et de Folklore 1979
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1081011ar
https://doi.org/10.7202/1081011ar
Description
Summary:"Le conte populaire et les enfants dans la tradition des Franco-Terreneuviens"Jusqu'à une quinzaine d'années, la veillée à laquelle les adultes se rencontraient dans la maison d'un voisin pendant les longues soirées d'hiver pour raconter des contes merveilleux et d'autres genres de récits traditionnels, était la forme principale de distraction sociale. Le coutume a presque complètement disparu de la tradition française de Terre-Neuve, grâce surtout à l'influence de formes plus nouvelles et plus attrayantes de divertissement telles que la télévision, le cinéma, le bingo et les clubs. Il est encore possible de recuillir de longs récits traditionnels racontés par des personnes ayant dépassé la quarantaine, mais la plupart des conteurs donnent le nom de "folleries" à leurs contes, disant ainsi qu'ils n'ont plus de valeur et que raconter des contes est passé de mode.Mon intérêt personnel dans les contes folkloriques et les enfants a été éveillé par des enregistrements faits par Gerald Thomas de contes racontés par des adolescents à Cap-St.-Georges au début des années 70. En interviewant ma mère, conteuse de talent, j'ai appris comment la transmission de contes d'adulte à enfant, souvent de façon indirecte, et d'enfant à enfant, était, il y a 35 ans, un moyen courent d'acquérir un répertoire.Etant curieuse au sujet de la survivance possible de ce moyen de transmission, j'ai d'abord interviewé ma soeur de 12 ans, ensuite son jumeau. Ils avaient tous deux entendu et pouvaient raconter des contes que leur avait raconté ma mère. Elle leur raconta des contes alors qu'il n'y avait aucun autre enfant ou adulte présent. Mon frère raconta aussi des contes qu'il connaissait à des camarades de classe. Quoiqu'on puisse noter des différences de style et de contenu dans les contes racontés par la soeur et le frère, il est probable que l'art de conter des contes n'a pas disparu mais pourra survivre sous cette forme voilée. Les adultes ne considèrent pas vraiment leurs contes comme "folleries" et le fait de raconter des contes aux enfants a trois fonctions: cela sert d'abord au conteur de retrouver et de conter des contes qui lui sont chers; deuxièmement, les adultes trouvert au auditoire enthousiaste; et troisièmement, cela aide à maintenir vivante la tradition de conter.