Filmer la divination chez les Inuit du Nunavut : Les ateliers de transmission intergénérationnelle des savoirs (ATIS)
En écho à une approche dont Jean-Guy Goulet s’est fait le défenseur, tant auprès des Wayùu de Colombie qu’avec les Déné Tha’ du Canada, et en réaction à l’un de ses articles sur la prière et les médias publié dans Recherches amérindiennes au Québec, l’auteur revient sur l’approche des Ateliers de tr...
Published in: | Recherches amérindiennes au Québec |
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Main Author: | |
Format: | Text |
Language: | French |
Published: |
Recherches amérindiennes au Québec
2020
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Subjects: | |
Online Access: | http://id.erudit.org/iderudit/1078708ar https://doi.org/10.7202/1078708ar |
Summary: | En écho à une approche dont Jean-Guy Goulet s’est fait le défenseur, tant auprès des Wayùu de Colombie qu’avec les Déné Tha’ du Canada, et en réaction à l’un de ses articles sur la prière et les médias publié dans Recherches amérindiennes au Québec, l’auteur revient sur l’approche des Ateliers de transmission intergénérationnelle des savoirs (ATIS) mise au point avec Jarich Oosten et le Nunavut Arctic College au début des années 2000, et sur l’usage de la caméra. À travers l’exemple du qilaniq, un rituel divinatoire que les Inuit pratiquent depuis le xvie siècle, il avance que le format des ATIS permet de répondre à deux grandes critiques classiques adressées aux anthropologues. La première observation, formulée par J. Fabian, porte sur un problème de temporalité, le temps partagé lors de la rencontre entre l’ethnologue et son participant n’étant pas celui du récit anthropologique; la seconde concerne la fabrique du savoir anthropologique largement attaqué par les postmodernes. Or, en rendant le contexte d’énonciation plus transparent et en privilégiant une anthropologie expérientielle proche de celle que prône Jean-Guy Goulet, les ATIS permettent de faire de l’anthropologue un participant – pas seulement un facilitateur. Dans le contexte de performances filmées, « faire comme si » ouvre des possibilités en termes d’expérimentation, en même temps que cela permet aux aînés inuit de mettre en valeur leurs traditions à une époque marquée par d’urgents besoins dans le domaine de l’éducation et de la transmission des savoirs. Echoing an approach that Jean-Guy Goulet has implemented over the years, both with the Wayùu of Colombia and with the Dene Tha of Canada, and in reaction to one of his papers on prayer and the media published in Recherches amérindiennes au Québec, I present the approach of the intergenerational knowledge transmission workshops (ATIS), developed with Jarich Oosten and the Nunavut Arctic College in the early 2000s, and on the use of the camera. Through the example of qilaniq, a divination ritual ... |
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