Recherches anthropologiques et contexte politique en milieu attikamek et montagnais

Depuis une dizaine d’années, le contexte politique de la recherche anthropologique en milieu amérindien a beaucoup changé. La nouvelle poussée capitaliste vers les ressources du Nord canadien a provoqué une réaction de défense de leurs droits territoriaux chez les autochtones habitant ces régions. L...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Charest, Paul
Format: Text
Language:French
Published: Canadian Anthropology Society / Société Canadienne d’Anthropologie (CASCA), formerly/anciennement Canadian Ethnology Society / Société Canadienne d’Ethnologie 1982
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1078109ar
https://doi.org/10.7202/1078109ar
Description
Summary:Depuis une dizaine d’années, le contexte politique de la recherche anthropologique en milieu amérindien a beaucoup changé. La nouvelle poussée capitaliste vers les ressources du Nord canadien a provoqué une réaction de défense de leurs droits territoriaux chez les autochtones habitant ces régions. La démonstration du bien-fondé et de la nature de ces droits dans le cadre des négociations avec les autorités fédérales et provinciales a suscité de nombreuses recherches portant en particulier sur l’occupation territoriale et l’exploitation des ressources fauniques. À la lumière d’une expérience d’anthropologie « impliquée », c’est-à-dire venant appuyer une démarche politique amérindienne, l’auteur conclut que l’anthropologue doit être plus conscient que par le passé des buts de sa recherche et de l’utilisation des résultats. In the last ten years the political context of anthropological research in Amerindian communities has changed greatly. Increased capitalist expansion toward the natural resources of the Canadian North has lead Native people living in these regions to defend their territorial rights. The legitimate rights of Native people and the nature of these rights in the framework of negociations with federal and provincial authorities have inspired numerous studies, particularly of territorial occupation and exploitation of animal resources. In the light of an experiment in “involved” anthropology which supports native policies, the author concludes that anthropologists should be more aware than they were in the past of the goals of their research and of the uses made of the results.