Les festivités de la mi-carême : un divertissement populaire renouvelé

D’origine française et médiévale, la Mi-Carême a été célébrée dans toutes les régions du Québec de même qu’en Acadie. Ayant atteint leur apogée dans la première moitié du 20e siècle, ces réjouissances collectives, qui consistent à « casser le carême », ont subi ensuite un déclin allant de pair avec...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches sociographiques
Main Author: Roberge, Martine
Format: Text
Language:French
Published: Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval 2020
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1075902ar
https://doi.org/10.7202/1075902ar
Description
Summary:D’origine française et médiévale, la Mi-Carême a été célébrée dans toutes les régions du Québec de même qu’en Acadie. Ayant atteint leur apogée dans la première moitié du 20e siècle, ces réjouissances collectives, qui consistent à « casser le carême », ont subi ensuite un déclin allant de pair avec l’assouplissement des privations qui marquaient traditionnellement cette période du calendrier liturgique. De nos jours, certaines formes de Mi-Carême actualisées ont survécu dans trois localités du Québec : Fatima aux Îles-de-la-Madeleine, Natashquan sur la Côte-Nord et l’Isle-aux-Grues sur la Côte-du-Sud en face de Montmagny. La situation géographique de ces villages, les voies d’accès limitées, et leur isolement pendant la période hivernale ont-ils favorisé le maintien et la transmission de ces festivités? Sont-elles en continuité avec la tradition ou en rupture avec celle-ci? Un examen minutieux à partir de sources ethnographiques révèle que la pratique n’est pas une survivance mais plutôt une fête renouvelée. Of French and medieval origin, Mid-Lent was once celebrated in all regions of Quebec as well as in Acadia. Reaching its peak in the first half of the 20th century, this collective festival, which consists of “breaking Lent,” then diminished alongside the easing of the deprivations that traditionally marked this period of the liturgical calendar. Today, some forms of updated Mid-Lent have survived in three Quebec localities: Fatima on the Magdalen Islands, Natashquan in the Côte-Nord region and Isle-aux-Grues, an island in the St-Lawrence River close to Montmagny. Have the geographic location of these villages, their limited access roads and their isolation during the winter period favoured the continuation and passing on of these festivities? Are they in keeping with tradition or are they at odds with it? Careful examination of ethnographic sources reveals that the practice has been renewed more so than having survived.