En quoi le territoire ancestral peut-il inspirer l’aménagement contemporain des communautés innues ?

À une époque où les membres des Premières Nations vivent la majeure partie de l’année dans des réserves et en milieux urbains, les communautés autochtones cherchent à intégrer des repères culturels et identitaires à leurs aménagements. Ce texte explore les thèmes de la représentation du territoire,...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: André-Lescop, Gaëlle
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2019
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1074542ar
https://doi.org/10.7202/1074542ar
Description
Summary:À une époque où les membres des Premières Nations vivent la majeure partie de l’année dans des réserves et en milieux urbains, les communautés autochtones cherchent à intégrer des repères culturels et identitaires à leurs aménagements. Ce texte explore les thèmes de la représentation du territoire, de l’identité innue, ainsi que de l’organisation spatiale des campements. La recherche a fait appel à une dizaine de répondants innus et aux relevés de vingt-six campements. Comment le territoire ancestral, dans les façons dont les Innus se le représentent et l’habitent, peut-il inspirer l’aménagement des communautés innues ? Malgré une transition de la tente au chalet, plusieurs traits identitaires persistent dans la manière d’occuper et de vivre le territoire. Symbole d’idéal pour plusieurs, le territoire demeure intimement lié à la pratique des activités de chasse et de pêche. L’auteure identifie enfin ce que différentes manières de s’établir sur le territoire, d’hier à aujourd’hui, peuvent révéler sur les modes de vie innus contemporains et sur des pistes visant à « donner forme » à des aménagements culturellement adaptés. First Nations people live most of the year on reserves and in urban areas. At the same time, they seek to integrate cultural and identity markers into the development of their communities. This text explores the themes of representation of the territory, Innu identity, as well as the spatial organization of camps on the land. The research called upon a dozen Innu respondents and the surveys of twenty-six camps. How can the ancestral territory, as represented and inhabited by the Innu, inspire the development of their communities? Despite a transition from tent to cabin, several identity traits persist in the way the territory is occupied and lived. For many, the territory remains the symbol of an ideal intimately linked to the practice of hunting and fishing activities. The author discusses how different ways of settling on the territory, in the past and today, are linked to contemporary Innu ways of living and may inform strategies “giving shape” to culturally adapted living environments. En una época en que los miembros de las Primeras Naciones viven la mayor parte del año en reservas y en zonas urbanas, las comunidades indígenas tratan de integrar en su desarrollo marcadores culturales y de identidad. Este texto explora los temas de la representación del territorio, la identidad Innu y la organización espacial de los campamentos. La investigación convocó a una docena de encuestados Innu y al relevamiento de veintiséis campamentos. ¿Cómo puede el territorio ancestral, en la forma en que los Innu lo representan y lo habitan, inspirar el desarrollo de las comunidades Innu? A pesar de la transición de la tienda de campaña a la cabaña, persisten varios rasgos de identidad en la forma en que se ocupa y se vive el territorio. Símbolo del ideal para muchos, el territorio sigue estando íntimamente ligado a la práctica de las actividades de caza y pesca. Finalmente, la autora identifica lo que las diferentes formas de asentamiento en el territorio, de ayer a hoy, pueden revelar sobre los modos de vida contemporáneos de los Innus y sobre las maneras de «dar forma» a planificaciones culturalmente apropiadas.