Matière physique et matière mentale dans White de Marie Darrieussecq

White, de Marie Darrieussecq, roman situé sur le continent antarctique, constitue une exploration de la matière physique et de la matière biologique telles que les conditions climatiques extrêmes du pôle la déterminent. Les personnages sont des scientifiques ou des techniciens, en mission dans une b...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Dalhousie French Studies
Main Author: Dangy, Isabelle
Format: Text
Language:French
Published: Department of French, Dalhousie University 2020
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1067888ar
https://doi.org/10.7202/1067888ar
Description
Summary:White, de Marie Darrieussecq, roman situé sur le continent antarctique, constitue une exploration de la matière physique et de la matière biologique telles que les conditions climatiques extrêmes du pôle la déterminent. Les personnages sont des scientifiques ou des techniciens, en mission dans une base de recherche, aux prises avec une perception de l’espace et du temps modifiée que vient compliquer encore la présence d’une matière spectrale énigmatique répandue entre les objets et les êtres. Il s’agira d’observer ici de quelle manière le recours à des données issues de la science contribue à l’évocation concrète des corps ainsi qu’à celle des courants de conscience, au point de former le cadre d’une histoire d’amour susceptible de libérer les personnages des contraintes et des angoisses qui les ont entravés jusqu’alors, et d’affirmer l’effraction de la vie dans le monde du gel permanent. White, by Marie Darrieussecq, a novel set in the Antarctic continent, constitutes an exploration of physical matter and biological matter as they are determined by the Pole’s extreme climatic conditions. The characters are scientists or technicians, on a mission in a research base, faced with a modified perception of space and time which complicates further the presence of an enigmatic spectral matter diffused between objects and beings. The aim of this article is to observe how resorting to data taken from science contributes to the concrete rendering of bodies as well as streams of consciousness, to the point of constituting the frame for a love story likely to free the characters from the constraints and anguish that have restrained them, and to assert the intrusion of life in the world of permanent freeze.