Les déclencheurs du suicide chez les atikamekw et les anishnabek

Cet article est consacré à la discussion sur les déclencheurs du suicide chez deux communautés représentant des Premières Nations du Québec, soit les Atikamekw de Manawan et les Anishnabek du Lac Simon. Ces déclencheurs, aussi appelés « facteurs immédiats », sont, grosso modo, au-delà des dépendance...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Drogues, santé et société
Main Author: Vitenti, Lívia
Format: Text
Language:French
Published: Drogues, santé et société 2018
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1059139ar
https://doi.org/10.7202/1059139ar
Description
Summary:Cet article est consacré à la discussion sur les déclencheurs du suicide chez deux communautés représentant des Premières Nations du Québec, soit les Atikamekw de Manawan et les Anishnabek du Lac Simon. Ces déclencheurs, aussi appelés « facteurs immédiats », sont, grosso modo, au-delà des dépendances – alcool et drogues – la dépression et la violence – physique, psychologique et sexuelle. Il traitera aussi du manque d’affection et du système de pensionnat, qui seront analysés comme susceptibles d’avoir un lien avec les causes de la mort volontaire. L’analyse sera surtout basée sur notre expérience de recherche sur le terrain dans les deux communautés, à partir d’une approche anthropologique et ethnographique. La méthode de l’observation participante et des entrevues non structurées avec des membres de deux communautés a été principalement utilisée. Nous avons obtenu plusieurs informations sur le sujet, ce qui nous a permis de comprendre les effets négatifs de ces déclencheurs, mais aussi de constater qu’ils ne sont pas déterminants de l’acte suicide. Néanmoins, et quoique cet article soit dédié aux déclencheurs du suicide, il nous est fondamental de souligner qu’ils font partie d’un répertoire de questions beaucoup plus élargie, et qu’il s’agit d’un sujet très complexe. This article is devoted to the discussion about suicide’s trigger in two communities with representatives of First Nations of Quebec: the Atikamekw, from Manawan, and the Anishnabek from Lac Simon. Broadly speaking, these triggers, also known as “immediate factors”, are, beyond addictions – alcohol and drugs – depression, and violence – physical, psychological, or sexual. We also offer a discussion of the lack of affection and the residential school system, which is analyzed as having a potential link with the causes of voluntary death. Analyses will be based largely on our fieldwork in both communities from an anthropological and ethnographical approach. We primarily used methods of participant-observation and unstructured interviews with ...