Recherche-action participative et collaborative autochtone : Améliorer l’engagement communautaire dans les projets touristiques

Les initiatives de tourisme autochtone se multiplient sur tous les continents et rencontrent un intérêt grandissant sur les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord. Dans les régions nordiques du Canada, les Premières Nations ont développé des offres de séjour qui sont extrêmement prometteuses, mais r...

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Bibliographic Details
Published in:Téoros
Main Authors: Blangy, Sylvie, McGinley, Robin, Harvey Lemelin, Raynald
Format: Text
Language:French
Published: Université du Québec à Montréal 2010
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1024757ar
https://doi.org/10.7202/1024757ar
Description
Summary:Les initiatives de tourisme autochtone se multiplient sur tous les continents et rencontrent un intérêt grandissant sur les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord. Dans les régions nordiques du Canada, les Premières Nations ont développé des offres de séjour qui sont extrêmement prometteuses, mais restent encore en nombre limité et ne répondent pas toujours aux aspirations des hôtes (valorisation des territoires, reconquête culturelle et identitaire) et au désir d’immersion culturelle des visiteurs. La région de la baie James habitée par les Premières Nations cries du Québec et de l’Ontario pourrait devenir une destination touristique phare pour le tourisme autochtone au Canada à condition que ses habitants développent une gamme de produits culturels à forte valeur ajoutée identifiée autour de la culture crie, des territoires traditionnels de Eeyou Istchee et de Wiinipekw et de la région naturelle de la baie James.Cet article illustre comment les partenaires cris accompagnés par les chercheurs ont pu développer des routes à thème, des produits culturels, et créer une synergie autour d’un projet d’écologe (forme d’habitat destiné à l’accueil de touristes qui se veut à la fois un lieu d’accueil touristique économiquement viable, mais qui s’insère également dans le milieu naturel qui l’entoure, le but étant de limiter au maximum les impacts négatifs liés au tourisme (Echoway, 2010 )) qui réaffirme les valeurs locales et l’appartenance au territoire. Grâce à des techniques d’enquête collaborative et d’engagement communautaire adaptées au contexte autochtone mobilisant les connaissances et les expertises locales mises en commun dans le cadre d’ateliers de travail, les chercheurs ont pu documenter les processus, revisiter la recherche-action participative et développer une approche mieux adaptée aux Premières Nations qui s’appuie sur le coconstructivisme, la coproduction de connaissances et la valorisation des savoirs locaux. À travers ces ateliers et ces partenariats chercheurs/consultants/Premières Nations se développent des nouvelles méthodologies de recherche autochtone au service du développement économique et de l’autodétermination.