« South camp was our home » : Le déplacement forcé des Inuits des îles Belcher (Nunavut)

Les déplacements forcés de populations qui sont au coeur des politiques de sédentarisation à l’origine de la création des villes et des villages de l’Arctique canadien, ont eu à partir des années 1950 des conséquences significatives sur l’organisation sociale des groupes inuits. D’une importance maj...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: Dupré, Florence
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2011
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1021618ar
https://doi.org/10.7202/1021618ar
Description
Summary:Les déplacements forcés de populations qui sont au coeur des politiques de sédentarisation à l’origine de la création des villes et des villages de l’Arctique canadien, ont eu à partir des années 1950 des conséquences significatives sur l’organisation sociale des groupes inuits. D’une importance majeure dans la construction des identités contemporaines, ils sont aujourd’hui la source de nouveaux déplacements et de stratégies d’occupation et d’appropriation du territoire à l’échelle communautaire et régionale. Cette note de recherche est consacrée à ce que les archives identifient comme la « relocalisation » du camp méridional des îles Belcher (Baie d’Hudson, Nunavut) au nord de l’archipel en 1971. À partir de témoignages de Qikirtamiuts déplacés et de chercheurs engagés dans le processus, l’auteure explore quelques aspects de la genèse et du déroulement de cette « relocalisation » afin de mettre en perspective certaines des dynamiques communautaires contemporaines liées au déplacement des familles. Relocations played a fundamental role in the settlement policies of the Canadian government and the formation of several Arctic communities. Since the 1950’s, they have had a significant impact on the social organization of Inuit communities. They still play a major role in the construction of identities, and they may be the source of new moves of peoples and strategies of land occupation at community and regional levels. This paper focuses on what the federal records identify as the “relocation” of the main South camp of the Belcher Islands (Hudson Bay, Nunavut) to the North of the archipelago in 1971. From testimonies of displaced Qikirtamiut and researchers involved in the process, the author explores a few aspects of the genesis and progress of the relocation to stress some of the social dynamics related to the transfer of families. Los desplazamientos forzados de las poblaciones que son objeto de las políticas de sedentarización que dieron origen a la creación de ciudades y pueblos del ártico canadiense, han tenido consecuencias significativas sobre la organización social de los grupos inuit, desde los años 1950. De gran importancia en la construcción de las identidades contemporáneas, hoy en día son la fuente de nuevos desplazamientos y de estrategias de ocupación y de apropiación del territorio a escala comunal y regional. Estas notas de investigación tratan de aquello que los archivos identifican como la «relocalización» del asentamiento meridional de las islas Belcher (Bahía de Hudson, Nunavut) al norte del archipiélago, en 1971. Con base en testimonios de Qikirtamiuts desplazados y de investigadores comprometidos con el proceso, la autora explora algunos aspectos de la génesis y del desarrollo de esta «relocalización» con el fin de poner en perspectiva ciertas dinámicas comunitarias contemporáneas relacionadas con el desplazamiento de familias.