Diversification des territorialités autochtones contemporaines : réflexions sur l’accès à la propriété privée chez les Nisga’a de Colombie-Britannique

En vertu d’ententes conclues récemment avec les différents paliers gouvernementaux canadiens, l’autonomie acquise par certains groupes autochtones permet à ces derniers de réaliser des changements considérables sur le plan de leurs relations territoriales, actrices et témoins de leur réaffirmation p...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Cahiers de géographie du Québec
Main Author: Gagnon, Justine
Format: Text
Language:French
Published: Département de géographie de l’Université Laval 2012
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1015309ar
https://doi.org/10.7202/1015309ar
Description
Summary:En vertu d’ententes conclues récemment avec les différents paliers gouvernementaux canadiens, l’autonomie acquise par certains groupes autochtones permet à ces derniers de réaliser des changements considérables sur le plan de leurs relations territoriales, actrices et témoins de leur réaffirmation politique. Certaines de ces avancées participent en effet d’une interpénétration culturelle qui interpelle des modes autochtones et non autochtones de penser et de concevoir le territoire. Ce faisant, elles réinvestissent la nature même des relations que les Premières Nations entretiennent avec celui-ci. Dans le cadre de cet article, nous nous intéressons plus précisément aux initiatives conditionnant les droits de propriété au sein de la nation Nisga’a. Plus encore, nous verrons en quoi un accès à la propriété privée peut poser des défis d’ordres culturel et identitaire en procédant d’une restructuration scalaire. Ceci dit, dans un contexte où les milieux et les modes de vie des autochtones se diversifient et se fragmentent, leurs territorialités sont continuellement appelées à se transformer et à se redéfinir. Nous tenterons dès lors de démontrer si et en quoi l’avènement de la propriété privée sur les territoires résidentiels des Nisga’a répond à leurs aspirations économiques et politiques, mais aussi à leur affirmation culturelle, tout en étant en partie campé dans une structure ontologique exogène. Under recent agreements with the federal and provincial governments of Canada, the autonomy gained by some First Nations allows them to make significant changes in their territorial relations, a key factor in their political reaffirmation. Some of these advances draw on the cultural interpenetration of Indigenous and non-Indigenous ways of thinking about and understanding the land. In doing so, they tangibly reassert the relationships First Nations have traditionally maintained with their land. As part of this article, we focus specifically on initiatives affecting property rights within the Nisga’a Nation. Moreover, ...