Développement et gouvernement autochtones : l’expérience de la Baie James et du Nord québécois

L’expérience des Cris et des Inuit, régis depuis 1975 par la Convention de la Baie James et du Nord québécois sert à explorer les paramètres empiriques de l’autonomie gouvernementale autochtone. Un bilan succinct de vingt années de changements sociaux (infrastructures, revenus familiaux, gestion bur...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Politique et Sociétés
Main Author: Simard, Jean-Jacques
Format: Text
Language:French
Published: Société québécoise de science politique 1995
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/040005ar
https://doi.org/10.7202/040005ar
Description
Summary:L’expérience des Cris et des Inuit, régis depuis 1975 par la Convention de la Baie James et du Nord québécois sert à explorer les paramètres empiriques de l’autonomie gouvernementale autochtone. Un bilan succinct de vingt années de changements sociaux (infrastructures, revenus familiaux, gestion bureaucratique et malaises psychosociaux) conclut que le régime de la Convention a confirmé les tendances déjà établies, y compris celles qu’il voulait corriger, et que maints programmes ont eu des effets pervers inattendus. D’après l’auteur, les choix entre valeurs contradictoires ont été éludés à l’origine, et on a négligé les fondements constitutifs de l’autonomie politique : le partage des pouvoirs, la citoyenneté et la représentation parlementaire, la responsabilité fiscale. Much of the Cree and Inuit lifestyle is affected by the 1975 James Bay and Northern Québec Agreement. This experience serves as a good model to explore the empirical parameters of autonomous native government. Social changes over the last twenty years (infrastructures, family income, bureaucratic management and psychological / social problems) have demonstrated that the Agreement's System reaffirmed already existing trends, including those the Agreement intended to correct, and that many programs had unexpected and damaging impacts. Choices between contradictory values were evaded at the outset, and the fundamental aspects of political autonomy were neglected: the sharing of powers, citizenship and parliamentary représentation as well as fiscal responsibility.