De la matérialité à l’immatérialité : Les sites rupestres et la réappropriation du territoire par les nations algonquiennes

L’étude des sites rupestres d’origine autochtone disséminés à la grandeur du Bouclier canadien conduit les chercheurs non seulement à tenter de déterminer l’âge et l’origine culturelle de tels sites, ou encore les techniques et matériaux utilisés, mais également à investiguer sur les significations...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: Arsenault, Daniel
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2008
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/039742ar
https://doi.org/10.7202/039742ar
Description
Summary:L’étude des sites rupestres d’origine autochtone disséminés à la grandeur du Bouclier canadien conduit les chercheurs non seulement à tenter de déterminer l’âge et l’origine culturelle de tels sites, ou encore les techniques et matériaux utilisés, mais également à investiguer sur les significations à donner aux diverses images, dessinées ou gravées, qui figurent sur les formations rocheuses du territoire ancestral. Le recours à divers types de sources (ethnohistoriques, ethnographiques, traditions orales et données tirées d’entrevues sur le terrain) et d’approches (e.g. archéologie contextuelle, archéométrie, sémiologie visuelle) devient donc nécessaire si l’on espère pénétrer un tant soit peu la dimension immatérielle associée traditionnellement à de tels sites archéologiques. L’auteur discute de cet aspect intangible des sites rupestres et de la difficulté à le faire émerger si l’on ne dispose pas des outils scientifiques adéquats, aspect pourtant étroitement associé aux significations originelles de ces sites et qui doit être considéré dans le respect de la sacralité historique de tels lieux ancestraux. Dans ce contexte, il apparaît évident que le chercheur contribue à une certaine forme de construction identitaire auprès de collectivités autochtones concernées et en vient à renforcer encore davantage leur sentiment d’appartenance au territoire. The studying of the aboriginal rock-art sites in the Canadian Shield is multi-faceted, including not only how, when and by whom they have been produced but also what meaning they could have had in the past. Various types of data are used, the ethnohistoric and ethnographic sources, the oral traditions and personal accounts from eye-witnesses as well as approaches, pertaining to archaeology, archaeometry and visual semiotics. All together, these sources help researchers derive better insights into the meaning of a rock-art site.The author intends to explore some new ideas about how to reveal the intangible dimensions of rock-art, an endeavour which in many cases has also been useful for First Nations representatives in their quest to increase their sense of ancestral belonging to the land.