Le faciès des affaires dans les Territoires-du-Nord-Ouest au Canada

Généralement, les Territoires-du-Nord-Ouest (40 000 habitants) ne sont guère considérés dans les tableaux traitant de l'économie du Canada. Pourtant, per capita, le volume total des affaires manutentionnées à l'intérieur des TNO est l'un des plus élevés de tout le pays. Nous n'ét...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Cahiers de géographie du Québec
Main Author: Hamelin, Louis-Edmond
Format: Text
Language:French
Published: Département de géographie de l'Université Laval 1973
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/021105ar
https://doi.org/10.7202/021105ar
Description
Summary:Généralement, les Territoires-du-Nord-Ouest (40 000 habitants) ne sont guère considérés dans les tableaux traitant de l'économie du Canada. Pourtant, per capita, le volume total des affaires manutentionnées à l'intérieur des TNO est l'un des plus élevés de tout le pays. Nous n'étudierons que trois thèmes ceux-ci sont très rarement abordés même par ceux qui écrivent sur l'économie du Nord.L'examen de la masse générale des affaires (valeur de production et capitaux) montre un état élevé de dépendance à l'endroit de l'extérieur (qui fournit 65%), une participation gouvernementale à 50% et l'effacement de l'économie des Amérindiens (3%). La grande économie privée est surtout engagée dans l'exploitation rémunératrice de minerais. Moins par intention que de fait, le Nord est un satellite ou une colonie.Le budget du gouvernement territorial dépasse 100 000 000 de dollars par an. La répartition des types de dépenses indique une forte priorité accordée au bien-être des populations, caractéristique liée au fait que les TNO n'ont guère de juridiction sur les ressources naturelles. L'on ne pourrait comparer facilement les dépenses des TNO à celles des Provinces. Du côté du financement des dépenses gouvernementales, les TNO ne prélèvent que 10% de l'actif, le gouvernement fédéral demeurant le grand pourvoyeur. Au chapitre des finances publiques, le Nord est un gouffre.Le bilan d'affaires de la petite communauté esquimaude de Pelly Bay (215 habitants) montre un état élevé de dépendance à l'endroit de l'extérieur (qui fournit 65%), une de $250 000 et des valeurs annuelles de production de $225 000. Dominent les activités primaires et tertiaires. Le capital local est insuffisant au financement des coûts.Les Sudistes qui oeuvrent dans le Nord se donnent des objectifs à court terme. Il n'existe malheureusement pas de planning d'inspiration nordique qui serait à la fois polyrégional, polysectoriel et pluriannuel. Usually, studies dealing with the Canadian economy hardly treat the Northwest Territories (40 000 inhabitants). Notwithstanding, per capita volume of business carried on in the NWT is among the highest in Canada. This text considers three aspects of this phenomenon. The value of production and capital amount roughly to 600 000 000 dollars per year. Of that sum, 65% comes from the South where the Government shares 50% of the total and only 3% is raised by Amerindians. The North maintains, in fact, colonial like status.The annual NWT budget exceeds $100 000 000. Most of expenses are in the social field unlike the Provinces, the NWT have no jurisdiction on the non-renewable resources. Only 10% of revenues are raised inside the territorial lands. The Federal Government must provide the necessary subsidies and share some joint programs. With respect to public finances, the NWT are as a bottomless pit. The small eskimo community of Pelly Bay (215 inhabitants) requires investments on the order of $1 500 000 and it operates with annual expenses of $250 000 for an annual value of production of $225 000. Primary and tertiary activities dominate. Local capital is insufficient for sustaining the village.Activities in the NWT are not proceeding from comprehensive planning that should be northern minded, adapted to regional needs, articulated to all sectors of economy, and elaborated in a long range perspective.