SITUATION DES PROGRAMMES MIGRATEURS SUR L'ENSEMBLE DES BASSINS VERSANTS GARONNE ET DORDOGNE.

L'ensemble des bassins Garonne et Dordogne couvre un territoire d'environ 83 000 km2 . Comme dans la plupart des systèmes hydrographiques européens, un fort recul des populations a été observé au cours du dernier siècle. Les principales causes en sont les aménagements, l'équipement in...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture
Main Authors: BOYER S., GUERRI O., PUSTELNIK G.
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: EDP Sciences 2001
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.1051/kmae/2001053
https://doaj.org/article/a88120e2327b4f12a0ab15a204cc0a30
Description
Summary:L'ensemble des bassins Garonne et Dordogne couvre un territoire d'environ 83 000 km2 . Comme dans la plupart des systèmes hydrographiques européens, un fort recul des populations a été observé au cours du dernier siècle. Les principales causes en sont les aménagements, l'équipement industriel des cours d'eau, l'apparition de pollutions urbaines et industrielles et dans certains cas la surpêche. En 1978, sous l'impulsion du Ministère de l'Environnement, les premières opérations coordonnées de restauration des poissons migrateurs démarrent sur les bassins Garonne et Dordogne avec un « plan saumon ». A cette époque, sept des huit espèces de grands migrateurs amphihalîns sont encore présentes : l'esturgeon européen (Acipenser sturio), la grande alose (Alosa alosa), l'alose feinte (Alosa fallax), l'anguille (Anguilla anguilla), la lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis), la lamproie marine (Petromyzon marinus) et la truite de mer (Salmo trutta). Seul le saumon atlantique (Salmo salar) a définitivement disparu. En 1999, le bilan des plans de restauration met en évidence les avancées suivantes. Au niveau réglementaire, la protection d'une partie des habitats de reproduction est assurée pour plusieurs espèces et la pêche de trois espèces menacées (l'esturgeon, le saumon et la truite de mer) est interdite. Au niveau aménagement, la libre circulation est rétablie sur une grande partie de la Dordogne, de la Vézère, de la Garonne, de l'Ariège, du Tarn et de l'Aveyron, rendant ainsi accessibles les zones de reproduction situées dans le haut bassin. Au niveau biologique, la restauration d'une souche de saumon atlantique est engagée permettant d'envisager un réensemencement sur le long terme (centre de reconditionnement, piscicultures domaniales). Au niveau du suivi des populations, des stations de contrôle sont implantées sur quelques points stratégiques des bassins versants. Les premiers résultats ont montré une colonisation rapide et massive de la grande alose et une installation progressive d'une population de grands ...