Végétation aquatique et peuplement pisciaire : approche expérimentale de l'enlèvement des macrophytes dans les radiers d'un cours d'eau breton

L'influence du recouvrement végétal des radiers d'une rivière à saumon de Bretagne (le Scorff) sur les préférences d'habitat de son peuplement pisciaire a été étudiée durant deux années consécutives. Sur deux radiers de 600 et 800 m2 fortement végétalisés (plus de 70 % de recouvrement...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: ROUSSEL J. M., BARDONNET A., HAURY J., BAGLINIERE J. L., PREVOST E.
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: EDP Sciences 1998
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.1051/kmae:1998035
https://doaj.org/article/76fc86e0db66471e9204d2e13ba2221c
Description
Summary:L'influence du recouvrement végétal des radiers d'une rivière à saumon de Bretagne (le Scorff) sur les préférences d'habitat de son peuplement pisciaire a été étudiée durant deux années consécutives. Sur deux radiers de 600 et 800 m2 fortement végétalisés (plus de 70 % de recouvrement), l'expérimentation in situ a consisté à enlever les macrophytes sur la moitié de la surface de chaque radier (du centre du chenal jusqu'à la rive). Les conséquences mésologiques de l'enlèvement des végétaux ont surtout consisté en une forte augmentation des vitesses de courant (60 % en moyenne) dans les habitats où les végétaux avaient été arrachés. Les résultats des pêches électriques réalisées un mois après l'enlèvement des macrophytes (mois de juin) ont mis en évidence des biomasses et des densités plus faibles dans les habitats sans végétaux. Les mêmes espèces étaient présentes dans les deux types d'habitat, mais les juvéniles de saumon atlantique {Salmo salar L.) étaient en moyenne deux fois plus nombreux dans les habitats sans végétaux (30 ind.100 m2) qu'avec végétaux (15 ind.100 m2). Par contre, les densités de loches (Barbatula barbatula L.) et de vairons (Phoxinus phoxinus L.) étaient en moyenne de 47 ind.100 m2 dans les habitats végétalisés, c'est-à-dire 2 à 4 fois plus fortes que dans les habitats sans végétaux. Les résultats indiquent que le développement saisonnier des macrophytes est un important facteur structurant de l'habitat pisciaire dans les rivières du Massif Armoricain et suggèrent une diminution de la capacité d'accueil des radiers en juvéniles de saumon au printemps lors de la pousse des végétaux.