« La carte n’est pas le territoire » ou les enjeux et défis de la territorialité et de la cartographie autochtones contemporaines : l’expérience de la nation Atikamekw Nehirowisiw (Québec, Canada)
L’énoncé « La carte n’est pas le territoire » me sert d’assise pour réfléchir d’une part à l’écart et à l’enchevêtrement entre les conceptions et les pratiques autochtones et étatiques du territoire et de la territorialité, et, d’autre part, à l’engagement actuel des peuples autochtones envers les p...
Published in: | Revue d’études autochtones |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
Société Recherches autochtones au Québec
2025
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.7202/1116503ar https://doaj.org/article/715e79faed694d1da79f22e09b47f071 |
Summary: | L’énoncé « La carte n’est pas le territoire » me sert d’assise pour réfléchir d’une part à l’écart et à l’enchevêtrement entre les conceptions et les pratiques autochtones et étatiques du territoire et de la territorialité, et, d’autre part, à l’engagement actuel des peuples autochtones envers les productions cartographiques comme une de leurs stratégies de résistance, de négociation, de dialogue et de coexistence. Je m’appuie, dans une perspective diachronique, sur l’expérience de la Nation Atikamekw Nehirowisiw (Haut-Saint-Maurice, Québec) avec les productions cartographiques, les leurs et celles du gouvernement québécois. Il s’agit aussi de mettre en perspective cette analyse d’un cas singulier avec la littérature, les travaux et les débats sur la cartographie autochtone. Au niveau conceptuel, je me propose de faire dialoguer le concept de territorialité autochtone, celui de « contre-cartographie » autochtone et ce que j’appelle ici les « cartographies enchevêtrées », soit les inscriptions et les « rencontres » sur support cartographique des conceptions, régimes fonciers et modes d’occupation étatiques et autochtones des territoires et des lieux. |
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