Matériaux d’écrivains : conversation avec Raharimanana et Sami Tchak

Raharimanana : « J’aimerais orienter mes interventions autour de la complexité de porter les images dans un contexte d’écriture malgache : * une écriture qui prend ses sources dans la tradition antakarana (voir dans mon roman Revenir) * une écriture qui interroge les images en contexte dominé (colon...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Continents manuscrits
Main Authors: Raharimanana, Sami Tchak
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
French
Published: Institut des textes & manuscrits modernes (ITEM) 2019
Subjects:
P
Online Access:https://doi.org/10.4000/coma.4042
https://doaj.org/article/705cbca6862d4c7ba28cdadbffad4063
Description
Summary:Raharimanana : « J’aimerais orienter mes interventions autour de la complexité de porter les images dans un contexte d’écriture malgache : * une écriture qui prend ses sources dans la tradition antakarana (voir dans mon roman Revenir) * une écriture qui interroge les images en contexte dominé (colonisation, dictature, voir Madagascar, 1947, Portraits d’insurgés avec Pierrot Men, et Les Cauchemars du gecko et Des ruines) * une écriture personnelle, de l’artiste que je suis, interroger l’image, Les Cauchemars du gecko, Des ruines. Chacune de mes séquences commencerait avec une lecture musicale et projection des images en question. » Sami Tchak : « Je pourrais intituler ma communication « L’abeille et la mouche ». Ce sera pour revenir à mon idée exprimée dans Filles de Mexico, puis dans Ainsi parlait mon père, et qui traduit ma conception du terrain : Tout créateur est à la fois une mouche et une abeille. En tant qu’abeille, il va aux fleurs, et en tant que mouche, il va à la merde. À lui ensuite, à force de travail, avec persévérance, telles les mouches et les abeilles, de se hisser, à partir de ces matériaux, à la hauteur de l’universelle condition des vivants, de tous les vivants. »