Les peuplements piscicoles des marais littoraux endigués atlantiques : un patrimoine à gérer ? Le cas du marais de Bourgneuf-Machecoul (Loire-Atlantique, France)

Le Nord du marais breton recouvre une surface de 16 000 ha gagnée sur la baie de Bourgneuf à partir du 11ème siècle. Il est parcouru par un réseau de fossés de 3 200 km connectés à des bassins d'origine salicole ou drainant des parcelles agricoles. La surface en eau ainsi obtenue s'établit...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: FEUNTEUN E., RIGAUD C., ELIE P., LEFEUVRE J. C.
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: EDP Sciences 1999
Subjects:
eel
Online Access:https://doi.org/10.1051/kmae:1999021
https://doaj.org/article/0da19730fb734e599f52a9c10df766c2
Description
Summary:Le Nord du marais breton recouvre une surface de 16 000 ha gagnée sur la baie de Bourgneuf à partir du 11ème siècle. Il est parcouru par un réseau de fossés de 3 200 km connectés à des bassins d'origine salicole ou drainant des parcelles agricoles. La surface en eau ainsi obtenue s'établit à plus de 1 700 ha. Entre 1987 et 1989, 46 espèces de poissons ont été inventoriées mais la structure du peuplement est très différente dans le marais saumâtre et dans le marais dulcicole. La partie saumâtre sert de nursery ou d'habitat permanent à 26 espèces d'origine marine et perpétue, de manière relictuelle, les fonctions originelles jouées par la baie de Bourgneuf. 11 espèces sont présentes en hiver dans les bassins aquacoles où la biomasse moyenne s'établit à 310 kg/ha largement dominée par les anguilles. Le peuplement en eau douce est composé de 21 espèces et la biomasse moyenne s'établit à 315 kg/ha. Toutefois, d'importantes variations spatiales sont observées, les espèces se distribuant en fonction de la qualité et de l'accessibilité des habitats. Au cours de la période d'étude, la richesse du peuplement et sa biomasse ont chuté significativement. A l'origine, le peuplement était dominé par l'anguille (Anguilla anguilla) mais l'espèce a progressivement été remplacée par le poisson-chat (Ictalurus melas). Les causes naturelles et humaines de ces variations sont présentées et discutées.