Le seidr des anciens Scandinaves et le noaidevuohta des Sâmes : aspects chamaniques et influences mutuelles

La thèse analyse le rituel du seidr (pratique utilisée entre autres pour la divination, la guérison et la guerre sur des plans surnaturels) des anciens Scandinaves et celui du noaidevuohta (rituel chamanique pratiqué par les Sâmes) chez les Sâmes. Le seidr était pratiqué surtout par des femmes qui s...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Leduc, Céline
Format: Thesis
Language:French
Published: Université d'Ottawa / University of Ottawa 2015
Subjects:
Online Access:https://dx.doi.org/10.20381/ruor-3935
http://www.ruor.uottawa.ca/handle/10393/32297
Description
Summary:La thèse analyse le rituel du seidr (pratique utilisée entre autres pour la divination, la guérison et la guerre sur des plans surnaturels) des anciens Scandinaves et celui du noaidevuohta (rituel chamanique pratiqué par les Sâmes) chez les Sâmes. Le seidr était pratiqué surtout par des femmes qui se déplaçaient d’une ferme à l’autre. Il était directement lié au dieu Ódinn, tel que décrit dans l’Ynglinga saga. Quant au noaidevuohta, apparemment l’apanage des hommes, il participait au complexe circumpolaire des chasseurs/éleveurs du renne ou du caribou. Les deux complexes rituels ont été intégrés dans leur culture respective, tout en possèdant des différences. Il est impossible, dans l’état actuel de la recherche, de déterminer s’il y a eu des emprunts de part et d’autre. Selon les conclusions de nos recherches, les deux rituels sont de nature chamanique, s’inscrivant au nouveau paradigme circumpolaire des études contemporaines. En revanche, il n’existe pas de consensus au sujet de la nature chamanique ou non, ni au sujet de l’origine, des rituels en question. Il y a très peu de recherches en langue française sur le sujet, la majorité des études ont été réalisées en langue anglaise ou dans des langues scandinaves. Les textes originaux ne sont d’ailleurs pas tous traduits en français. Notre thèse contribuera de manière significative à la recherche. Nous avons établi un lexique des catégories « prêtre », « sorcier » et « chamane » de la Scandinavie préchrétienne. De plus, nous avons remis dans leur contexte culturel les textes et les objets de la culture matérielle, en utilisant des méthodes de l’anthropologie culturelle et de l’histoire, tout en intégrant les recherches archéologiques pertinentes et l’étude des textes. L’objectif de cette thèse est de démontrer 1) que le seidr et le noaidevuohta sont apparentés et de nature chamanique, et 2) qu’il est impossible de déterminer la direction (des anciens Scandinaves vers les Sâmes ou le contraire) des échanges et des influences pour chacun des deux rituels.