La traite des fourrures au Témiscamingue (1720 a 1821)

La présente thèse étudie quels sont les acteurs, marchands et Amérindiens, qui interviennent dans la traite des fourrures au Témiscamingue entre 1720 et 1821 et analyse l'importance, stratégique ou économique, de cette région dans ce commerce. De plus, nous portons une attention particulière à...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Bergeron, Carine
Format: Thesis
Language:French
Published: Université d'Ottawa / University of Ottawa 2006
Subjects:
Online Access:https://dx.doi.org/10.20381/ruor-18653
http://www.ruor.uottawa.ca/handle/10393/27333
Description
Summary:La présente thèse étudie quels sont les acteurs, marchands et Amérindiens, qui interviennent dans la traite des fourrures au Témiscamingue entre 1720 et 1821 et analyse l'importance, stratégique ou économique, de cette région dans ce commerce. De plus, nous portons une attention particulière à la participation des Algonquins à la traite des fourrures, afin de mieux saisir leur contribution et de mieux connaître cette nation. Nous démontrons qu'au cours de la période française, le commerce témiscamien fut pratiquement une entreprise familiale, où beaux-frères, oncles et neveux furent tour à tour impliqués. De plus, entre 1720 et 1760, le tout fut géré par différents systèmes d'exploitation (permis, affermage, congés à prix fixe et congés aux enchères). Supportés par de bonnes relations avec les Algonquins, les commercants purent développer un commerce rentable, qui attira d'importants marchands montréalais. Par la suite, lors de la période anglaise, le contexte dans lequel les activités commerciales avaient lieu fut modifié. En effet, la traite n'était plus limitée à quelques fermiers et fut ouverte à tous, ce qui augmenta la concurrence. Ce fut d'abord les marchands indépendants, motivés par des intérêts économiques, qui se rendirent au Témiscamingue pour reprendre les activités laissées par les traiteurs français. Or, avec l'expansion du commerce des fourrures et avec la forte augmentation de la compétition qui eut lieu, ils furent au fil des ans supplantés par des commerçants qui s'associèrent pour mettre en commun leurs ressources et avoir un plus gros pouvoir d'action. Tel fut le cas pour le Témiscamingue qui fut acheté par la Compagnie du Nord-Ouest en 1795. Nous démontrons qu'au fil des ans, l'importance de la région témiscamienne dans la traite des fourrures changea de nature. Initialement, le tout fut surtout effectué pour des raisons stratégiques, soit d'empêcher les fourrures des Algonquins de tomber aux mains des Anglais de la baie d'Hudson. Par la suite, au cours de la période anglaise, les commerçants témiscamiens furent en mesure d'y développer un commerce productif et la région obtient une certaine notoriété économique, de sorte que lorsque l'intérêt stratégique s'estompat en 1821, tous ses postes demeurèrent ouverts.