Quand le “cri du monde devient parole” Relire « À partir du cri » accompagné de Sylvia Wynter, d’Edward Kamau Brathwaite et de Jacques Coursil ...
Que Sylvie Glissant lance l’idée d’un nouveau questionnement planétaire autour du Discours antillais n’est pas une coïncidence. Le temps des cris nés des silences et de l’étouffement des cris nous ramène aux choix fondamentaux qui scandent nos existences. Le cri est impossible à définir méthodiqueme...
Main Author: | |
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Format: | Conference Object |
Language: | English |
Published: |
Éditions de l'Institut du Tout-Monde
2020
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Online Access: | https://dx.doi.org/10.17863/cam.56805 https://www.repository.cam.ac.uk/handle/1810/309711 |
Summary: | Que Sylvie Glissant lance l’idée d’un nouveau questionnement planétaire autour du Discours antillais n’est pas une coïncidence. Le temps des cris nés des silences et de l’étouffement des cris nous ramène aux choix fondamentaux qui scandent nos existences. Le cri est impossible à définir méthodiquement et sémantiquement, à circonscrire dans son élan, même s’il est si aisé de le faire taire. Le cri n’a rien d’évident, il n’est ni panacée ni lieu commun. Le cri est tout d’opacité. Un cri n’est pas le hurlement, le “howling” qui vient hanter et qui va relier à son insu le Deep South et bientôt le Tout-monde, et que profère le dernier héritier des Sutpen, famille maudite et totale, maudite parce que totale, Jim Bond, dans Absalon, Absalon!. Ce que Glissant nous fait découvrir dans le Discours antillais, c’est au contraire à suspendre l’assourdissement de nos faux savoirs, faux car aveuglément nourris d’universels exaltants, pour que les cris enfouis par la force résonnent dans toutes nos actions, nos mots et nos ... |
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