Pourquoi les herbicides sont-ils devenus un intrant agricole majeur ? Au Nord-Cameroun, à La Réunion et aliis. Contribution au débat UR Aïda de décembre 2020.

Mon propos fut d'abord d'apporter un témoignage comme je le fis dans mon artiche Phytoma 2020 (https://agritrop.cirad.fr/596669/), afin de mettre en exergue la profondeur et la force de cette évolution historique unissant le désherbage chimique dans sa diversité, les agricultures familiale...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Martin, José
Format: Conference Object
Language:French
Published: CIRAD 2021
Subjects:
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/599918/
http://agritrop.cirad.fr/599918/9/ID599918.pdf
Description
Summary:Mon propos fut d'abord d'apporter un témoignage comme je le fis dans mon artiche Phytoma 2020 (https://agritrop.cirad.fr/596669/), afin de mettre en exergue la profondeur et la force de cette évolution historique unissant le désherbage chimique dans sa diversité, les agricultures familiales paysannes et les filières agro-industrielles travaillant dans la durée en bonne intelligence il y eut avant l'adoption massive des herbicides maintes innovations technologiques massivement adoptées dans les campagnes, au Cameroun les bicyclettes et les moulins thermiques à céréales, les torches et les radios à piles rondes, à La Réunion les tracteurs, les chargeurs de canne et l'irrigation. Témoignage d'un agronome en fin de carrière qui n'a pas confié le désherbage à l'intendance des projets de R-D et qui dénonce les problèmes d'érosion des sols trop souvent passés sous silence. Témoignage et questionnement : Les notions de rentabilité de la journée de travail et de rendement de chantier ne seraient-ils au coeur de l'irrépressible (?) poussée des herbicides au Cameroun et de leur irréductible (?) emprise à La Réunion. Les agriculteurs ne sont plus assez nombreux pour se déployer massivement dans les champs, arrimés à des manches de houe ou des mancherons de charrue comme dans un passé relativement récent : " les agriculteurs d'autrefois n'agissaient pas par hasard, pas plus que ceux d'aujourd'hui " (Ϯ François Sigaut, 1997, géographe ruraliste). Avant d'être proposé à Phytoma, mon résumé fut d'abord proposé à un colloque de géographie agricole co-organisé par Cirad-ES, avec possibilité de publication ultérieure dans Cahiers d'Agriculture, mais mes collègues le retoquèrent : " si on comprend bien l'intérêt d'un exposé factuel de la réalité observée, on invite l'auteur à travailler le volet conceptuel de sa réflexion sur les verrouillages à l'adoption de pratiques alternatives ". A quoi j'ai rétorqué : n'y a-t-il pas biais cognitif, partialité et parti pris partisan, pourquoi discriminer négativement l'agrochimie et positivement l'agromécanique, comme si l'agromécanique n'était parée que de vertus et l'agrochimie que de vices ? Comme si dès avant l'avènement de l'agrochimie, l'abus d'agromécanique n'avait pas déjà généré et génère encore de gravissimes nuisances aux sols agricoles https://agritrop.cirad.fr/595933/