La firme, entre ancrage local et réseau global : l’approche anthropologique contre les conflits structurels face au développement économique des territoires

International audience Le titre de cette communication se veut quelque peu provocateur tant par les idées développées que par l’approche, anthropologique et géographique, retenue. Par l’anthropologie nous approcherons la question de la violence et de la concurrence au sein d’un même territoire et in...

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Bibliographic Details
Main Author: Tchékémian, Anthony
Other Authors: Ecosystèmes Insulaires Océaniens (UMR 241) (EIO), Université de la Polynésie Française (UPF)-Institut Louis Malardé Papeete (ILM), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2015
Subjects:
Online Access:https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03433805
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03433805/document
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03433805/file/Article_2_Conflits%20structurels_Tchekemian_2015.pdf
Description
Summary:International audience Le titre de cette communication se veut quelque peu provocateur tant par les idées développées que par l’approche, anthropologique et géographique, retenue. Par l’anthropologie nous approcherons la question de la violence et de la concurrence au sein d’un même territoire et intrafirmes. Le choix de l’approche anthropologique associée à celle de la géographie permet de pallier un manque de prise en compte du « temps long » dont souffre souvent le développement en science économique. Or, la construction d’une analyse basée sur « l’intelligence économique » passe inévitablement par une prise en compte du « temps long », de la dimension humaine, des ressources naturelles, d’un territoire donné. L’anthropologie complète donc l’analyse du géographe en vue d’expliquer les effets de la violence économique sur un territoire : entre plusieurs populations, entre les firmes et les populations.De ce fait, l’approche anthropologique montrera que l’ethnocentrisme est source de violence puisqu’il revient à appliquer sur un territoire, culturellement différent, un modèle de développement sans tenir compte de données anthropologiques et géographiques. Ce qui bien souvent engendre un épuisement des ressources, des conflits armés, des réseaux mafieux, des pollutions massives. Nous nous appuierons sur différents exemples évocateurs comme celui du Caucase, de la dispute du Groenland et de l’océan Arctique, ou encore l’exemple de l’introduction de la Perche du Nil dans le lac Victoria.Après une approche anthropologique de la concurrence du monde des firmes qui permet de balayer le modèle de l’existence d’une concurrence pure et parfaite, la théorie du don et du contre-don développée par Marcel MAUSS (1924) est ensuite abordée. Enfin, par analogie, nous mettons en parallèle le lien entre le territoire et la firme. Cette culture du don et du contre-don permet d’illustrer le fonctionnement des firmes en vue du développement territorial et de souligner l’importance de l’observation sur la longue durée, ...