Plateaux continentaux et frontières maritimes dans l'Arctique : la guerre froide n'aura pas lieu

Deux grandes questions politico-juridiques structurent aujourd'hui les relations des pays riverains de l'océan Arctique. Le premier concerne le statut des eaux des passages arctiques, passage du Nord-ouest et du Nord-est, eaux que la Russie et le Canada considèrent comme intérieures pour l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lasserre, Frédéric
Other Authors: Université Laval Québec (ULaval)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2010
Subjects:
Online Access:https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00534394
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00534394/document
Description
Summary:Deux grandes questions politico-juridiques structurent aujourd'hui les relations des pays riverains de l'océan Arctique. Le premier concerne le statut des eaux des passages arctiques, passage du Nord-ouest et du Nord-est, eaux que la Russie et le Canada considèrent comme intérieures pour leur passage respectif une position que contestent tant les États-Unis que l'Union européenne. Le second débat concerne la définition des frontières des espaces maritimes arctiques, zones économiques exclusives (ZEE) et surtout plateaux continentaux élargis, espaces maritimes prévus à l'article 76 de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer. Cet article se penche sur la question des frontières maritimes des revendications des plateaux continentaux élargis dans l'Arctique. Les médias relayent aujourd'hui de façon récurrente l'idée d'une course à la conquête des espaces maritimes arctiques. Cela fait plusieurs années que les pays riverains de l'Arctique préparent leurs dossiers destinés à étayer leurs arguments géologiques pour revendiquer des plateaux continentaux étendus, mais ce n'est qu'en 2007 qu'une fièvre médiatique s'est développée, accréditant l'idée d'une course effrénée, alimentée par les changements climatiques pour la conquête des ressources naturelles de la région : une représentation très exagérée et peu conforme à la réalité tant historique que juridique.