Entre le vide et le plein : l’écriture du lieu dans The Place of Scraps de Jordan Abel

International audience Entre 2012 et 2015, la commission vérité et réconciliation a publié une série de rapports accablants faisant le bilan des effets du système des pensionnats sur ceux qui y séjournèrent et sur leurs descendance, deux, voire trois générations plus tard. Quand Jordan Abel se prése...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Omhovère, Claire
Other Authors: Etudes montpelliéraines du monde anglophone (EMMA), Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM), Pascale Tollance
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2019
Subjects:
Online Access:https://univ-montpellier3-paul-valery.hal.science/hal-04311599
Description
Summary:International audience Entre 2012 et 2015, la commission vérité et réconciliation a publié une série de rapports accablants faisant le bilan des effets du système des pensionnats sur ceux qui y séjournèrent et sur leurs descendance, deux, voire trois générations plus tard. Quand Jordan Abel se présente comme un « survivant intergénérationnel », le choix de cette expression l’inscrit celui qui l’utilise dans le discours des historiens et philosophes qui ont cherché à comprendre comment le trauma de la Shoah avait pu affecter les descendants des rescapés des camps. Se définir comme un « survivant intergénérationnel », c’est accuser de génocide culturel les gouvernements canadiens à l’origine de la politique d’assimilation des Premières Nations. C’est aussi demander réparation. The Place of Scraps s’inscrit donc dans une démarche politique : c’est une œuvre qui demande réparation mais offre aussi une forme de réparation, à travers l’esthétique du vide et du plein qui s’y déploie. De cette « corrélation entre opposés » (François Jullien) nait une tension dynamique dont j’observerai successivement les manifestations, notamment celles concernant le lieu.