Le Baïkal à l’échelle mondiale : l’influence de la longitude sur le Baïkal

Ce chapitre d’ouvrage (chapitre 3) étudie les conséquences du climat sibérien, au cœur de la plus grosse masse continentale de la planète, sur le fonctionnement du lac Baïkal. Quelques comparaisons avec l’Europe de l’Ouest permettent de mieux appréhender l’influence de l’écart de longitude de 100° e...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 1998
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-04070187
Description
Summary:Ce chapitre d’ouvrage (chapitre 3) étudie les conséquences du climat sibérien, au cœur de la plus grosse masse continentale de la planète, sur le fonctionnement du lac Baïkal. Quelques comparaisons avec l’Europe de l’Ouest permettent de mieux appréhender l’influence de l’écart de longitude de 100° entre les deux.La première partie étudie les alternances de stratifications thermiques et de brassages du lac Baïkal, rythmées par les saisons très contrastées du climat de la Sibérie orientale. Mais, par rapport à la plupart des autres lacs, la complication vient de ce que la très grande épaisseur de la tranche d’eau diminue sensiblement la température de densité maximale de l’eau, qui n’est plus que de 1°C à 1300 m et se rapproche de 0°C dans les plus grands fonds du bassin central. Sur les 250 à 300 premiers mètres, le Baïkal fonctionne classiquement comme un lac de climat continental, c’est-à-dire qu’il est dimictique. Il voit se succéder quatre temps chaque année, une stratification directe en été, un brassage automnal, une stratification inverse en hiver et un brassage printanier. Les deux saisons de brassage permettent à cette tranche d’eau d’être très bien oxygénée. En dessous, le fonctionnement du lac le plus profond du monde est plus original. C’est pour en rendre compte qu’il reste intéressant de connaître la proposition de G. Vérechtchaguine du découpage de la tranche d’eau du Baïkal en étages fondé sur le degré de stabilité de la stratification profonde. Ce découpage en quatre étages n’empêche pas d’opérer aussi la subdivision classique en strates superposées, un épilimnion de 50 à 90 m d’épaisseur selon les saisons surmontant un métalimnion et un hypolimnion. Pour expliquer la très bonne oxygénation des couches profondes, il convient de faire intervenir la nouvelle théorie de l’instabilité thermobarique.La deuxième partie étudie le gel de l’eau du lac Baïkal depuis la formation des premiers radeaux de glace en novembre jusqu’à la fonte des derniers fragments en juin. Un effort particulier est fait pour ...