Géoarchéologie du paysage littoral de l'archipel de Nain (Labrador, Canada)

International audience Le paysage de l’archipel de Nain (Nunatsiavut, Labrador, Canada), est issu d’une histoiregéomorphologique complexe. Le passage des glaciers successifs a façonné des fjords et vallées sous-marines interconnectées séparant des îles. A la suite du Dernier Maximum Glaciaire local...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Recq, Clément, Bhiry, Najat, Todisco, Dominique, Barbel, Héloïse, Lauer, Tobias, Marchand, Grégor, Rinterknecht, Vincent, Woollett, James
Other Authors: Centre d'Etudes Nordiques (CEN), Université Laval Québec (ULaval)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2020
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03547124
Description
Summary:International audience Le paysage de l’archipel de Nain (Nunatsiavut, Labrador, Canada), est issu d’une histoiregéomorphologique complexe. Le passage des glaciers successifs a façonné des fjords et vallées sous-marines interconnectées séparant des îles. A la suite du Dernier Maximum Glaciaire local (ca. 26.5 ka – 19 ka), lors des dernières phases de la déglaciation, la transgression marine eustatique a été suive par une régression locale liée au relèvement isostatique postglaciaire.La région possède un paysage relativement « jeune », jalonné d’éléments littoraux holocènes comme des plages, ou des deltas perchés. Peu après la fonte des dernières masses de glace et lors de la régression marine post-glaciaire, des cultures différentes ont occupé et parcouru cette région, depuis l’Archaïque maritime (ca. 8000-3500 BP) jusqu’aux Thuléens-Inuit (ca. 1250 AD). La formation et l’évolution postglaciaire du paysage conditionne les possibilités offertes par le milieu physique aux modalités de son occupation par les sociétés humaines (ressources, modes d’habitations et de mobilité) qu’il devient alors possible d’étudier ensemble.Pour ce faire, différentes archives et méthodes ont été mobilisées. L’acquisition d’imagessatellite a permis la création de Modèles Numériques de Terrain et de cartesgéomorphologiques à différentes échelles. Un protocole de datations croisées (10Be, 36Cl, 14C, OSL), associé à des études stratigraphiques, permet une meilleure contrainte de la chronologie de la déglaciation et des courbes d’émersion des paléo-niveaux marinsholocènes. Les études géoarchéologiques se doublent d’un enjeu patrimonial lié à l’érosion accélérée des vestiges d’habitats Inuit des derniers siècles. Cette présentation développera les enjeux d’une double approche consistant à analyser les dynamiques géomorphologiques de la formation du paysage de cet archipel et les modalités de son occupation par les sociétés humaines sur le temps long dans le cadre d’une démarche géoarchéologique contextuelle.