Restauration hydraulique d'un marais et conséquences pour les oiseaux : contraintes d'échelles d'espace et de temps dans les processus écologiques

International audience Depuis une trentaine d'années, l'intensification de l'agriculture par le drainage et la mise en culture a entraîné la perte des fonctions hydrauliques et écologiques des marais de la façade atlantique. Conservation et réhabilitation de la biodiversité de ces mil...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Bretagnolle, Vincent, Houte, Sylvie, Boileau, Nicolas
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2002
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03533256
https://hal.science/hal-03533256/document
https://hal.science/hal-03533256/file/bitstream_113915.pdf
Description
Summary:International audience Depuis une trentaine d'années, l'intensification de l'agriculture par le drainage et la mise en culture a entraîné la perte des fonctions hydrauliques et écologiques des marais de la façade atlantique. Conservation et réhabilitation de la biodiversité de ces milieux sont à l'origine de notre étude. Grâce à un dispositif expérimental de terrain (63 parcelles, 170 ha) situé dans le marais de Brouage (Charente-Maritime), nous avons cherché à restaurer le caractère humide des prairies naturelles en manipulant la gestion hydraulique et pastorale, et en mesurant les conséquences sur les oiseaux. Les parcelles en prairie ont été soumises à trois « scénarios » de gestion hydraulique : le scénario « sec » (durée d'inondation minimale), le scénario « intermédiaire » (inondation d'environ 6 mois) et le scénario « humide » (inondation d'environ 10 mois). Entre 1997 et 2001, des dénombrements exhaustifs des passereaux nicheurs (Alouette des champs Alauda arvensis et Bergeronnette printanière Motacilla flava), ont montré qu'à une échelle temporelle de cinq ans, il est possible d'enregistrer des évolutions d'abondance des populations (baisse de la densité des alouettes et augmentation de celle des bergeronnettes) en fonction du degré d'humidité dans la parcelle. Par ailleurs, le suivi de la dynamique des populations du Vanneau huppé (Vanellus vanellus) a montré que l'échelle spatiale choisie (170 ha) n'était pas adaptée et qu'il fallait prendre en compte l'ensemble du marais, soit 12000 hectares. Sur le plan temporel, des changements très significatifs dans 1'utilisation de 1'espace sont intervenus chez cette espèce, mais ces changements n'auraient pu être détectés en 3 années seulement