Ecosystem quality and natural heritage preservation: the case ofthe littoral eutrophication and the wintering of Brent Geese Branta b. bernicla in the bay ofSaint-Brieuc (France)

International audience La réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc, située dans le nord de la Bretagne, est un site d'hivernage d'importance internationale de la Bernache cravant à ventre sombre Branta bernicla bernicla bien que sa nourriture préférée, les zostères, en soit t...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Ponsero, Alain, Le Mao, Patrick, Yesou, Pierre, Allain, Jeremy, Vidal, Justine
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2009
Subjects:
Bay
Online Access:https://hal.science/hal-03530575
https://hal.science/hal-03530575/document
https://hal.science/hal-03530575/file/bitstream_114404.pdf
Description
Summary:International audience La réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc, située dans le nord de la Bretagne, est un site d'hivernage d'importance internationale de la Bernache cravant à ventre sombre Branta bernicla bernicla bien que sa nourriture préférée, les zostères, en soit totalement absente. Les suivis réalisés ont permis de mettre en évidence que les Ulves Ulva armocicana, représentent 90 % de la nourriture ingérée localement par les bernaches. Ces ulves sont responsables des spectaculaires marées vertes qui impactent très fortement la baie chaque été. Les quelque 400 tonnes consommées chaque hiver par les bernaches ne permettent pas d'endiguer ce phénomène. Toutefois, la politique de résorption des excédents azotés arrivant en baie afin de lutter contre la prolifération estivale des ulves pourrait, à terme, réduire cette ressource alimentaire et amener les bernaches à devoir trouver une nourriture de substitution qui, dans la baie, pourrait être une graminée poussant sur les prés-salés (Puccinellia maritima) ou les céréales d'hiver semées dans les champs bordant la baie. Pour éviter d'éventuels dégâts dans les cultures, la réserve pourrait être amenée à agrandir les prairies salées à Puccinellia maritima existantes, soit par la fauche, soit par le pâturage sur les zones climaciques à Obiones Halimione portulacoides comme cela se pratique en baie de l'Aiguillon. Ceci devra se faire avec prudence, les zones à Obiones étant d'importantes zones de nourrissage pour les jeunes poissons fréquentant les prés-salés lors des marées hautes. Il est tout à fait singulier de voir que, dans cette baie, un hivernage d'intérêt international d'une espèce d'oiseau d'eau s'est développé grâce à un grave déséquilibre du milieu et pourrait être remis en cause par les mesures curatives en cours de mise en œuvre si aucune mesure ne vient compenser la diminution espérée des stocks d'ulves.