Impacts des mammifères allochtones sur quelques espèces autochtones de l'îlet Fajou (réserve naturelle du Grand Cul-de-sac Marin, Guadeloupe), établis à l'issue d'une tentative d'éradication

International audience L'éradication simultanée de la Petite Mangouste indienne (Herpestes javanicus auropunctatus), du Rat noir (Rattus rattus) et de la Souris domestique (Mus musculus) a été tentée en mars 2001 sur l'îlet Fajou (104 ha de mangrove sur tourbe, 11 ha de formation végétale...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Lorvelec, Olivier, Delloue, Xavier, Pascal, Michel, Mege, Simone
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2004
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03530075
https://hal.science/hal-03530075/document
https://hal.science/hal-03530075/file/bitstream_113984.pdf
Description
Summary:International audience L'éradication simultanée de la Petite Mangouste indienne (Herpestes javanicus auropunctatus), du Rat noir (Rattus rattus) et de la Souris domestique (Mus musculus) a été tentée en mars 2001 sur l'îlet Fajou (104 ha de mangrove sur tourbe, 11 ha de formation végétale xérophile sur sol sableux), partie d'une réserve naturelle gérée par le Parc National de la Guadeloupe (Antilles françaises). Elle a fait appel à l'utilisation successive du piégeage et de la lutte chimique. Un contrôle réalisé en décembre 2001 et janvier 2002 a démontré l'échec de l'éradication du Rat noir. Une seconde opération d'éradication a été conduite en mars 2002. Elle a permis de tester diverses hypothèses destinées à expliquer l'échec de l'élimination du Rat noir lors de la première tentative et de pallier certaines imperfections techniques. Le résultat de cette seconde tentative devra être établi en 2003. Elle a permis de conclure au succès de la tentative d'éradication de la Mangouste parle seul piégeage. L'éventuel succès de l'élimination de la Souris domestique par l'action cumulée du piégeage et de la lutte chimique dès mars 2001, ne sera contrôlé qu'en 2003. L'analyse de la répartition spatiale des captures des espèces-cibles a permis de démontrer qu'elles fréquentaient préférentiellement la partie de l'île couverte de végétation xérophile. L'élimination de la Mangouste et la forte réduction de l'effectif du Rat noir sont directement corrélées à la totale cessation des destructions de nids de la Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et à une apparente colonisation de la partie sèche de l'île par le Râle gris (Rallus longirostris), cantonné auparavant à la seule mangrove